Attaque terroriste en France, le diocèse d’Arras en soutien aux enseignants

Vatican News, avec agences

La France s'est réveillée samedi 14 octobre en état d'alerte attentat, au lendemain du meurtre d'un professeur de français devant un collège-lycée d'Arras, poignardé à mort par un jeune homme fiché pour radicalisation, un acte qualifié de «terrorisme islamiste» par le président de la République, Emmanuel Macron.

L'assaillant est passé à l'acte au moment de l'intercours dans la matinée du vendredi 13 octobre.

La victime, Dominique Bernard, enseignant de français au collège, s’est d’abord interposé face au jeune homme armé d’un couteau, il «a sans doute sauvé lui-même beaucoup de vies», a souligné Emmanuel Macron.

Originaire d'Arras, père de trois grandes filles et marié à une enseignante, ce professeur agrégé de lettres modernes de 57 ans était apprécié de ses élèves et de ses collègues, selon les témoignages recueillis par l'agence AFP. Il a été tué devant l'établissement, où un autre enseignant a également été blessé, a indiqué dans la soirée du 13 octobre le procureur antiterroriste chargé de l'enquête.

La reconnaissance au monde de l’éducation

«C’est dans la sidération que nous venons d’apprendre le drame qui a eu lieu ce matin au lycée Gambetta, à Arras», écrit Mgr Leborgne, évêque d’Arras, dans un communiqué partagé quelques heures après le drame, «Je condamne avec la plus grande fermeté cette attaque terroriste. Avec toute l’Église, je redis que la violence ne peut jamais se réclamer de Dieu, et réaffirme notre confiance dans la justice et les forces de l’ordre de notre pays.» peut-on également lire dans le communiqué.

L’êvéque d’Arras qui tient à fait part de son soutien au monde enseignant: «J’assure tous les enseignants et les acteurs du monde éducatif de ma profonde reconnaissance: la mission qu’ils accomplissent est décisive pour la croissance humaine et l’avenir de notre société. Ils travaillent en première ligne pour que progressent la justice et la paix. Je leur témoigne de mon soutien, et de celui de l’ensemble des catholiques du Pas-de-Calais.» 

Niveau d’alerte maximum dans l’Hexagone

Le niveau d’alerte Vigipirate est relevé au niveau «urgence attentat», le plus élevé de ce dispositif de sécurité, qui permet la mobilisation exceptionnelle de moyens.

Jusqu'à 7 000 soldats de la lutte antiterroriste vont être déployés sur le territoire «d'ici à lundi soir et jusqu'à nouvel ordre», a annoncé l’Elysée au lendemain de cette attaque survenue à trois jours de la commémoration de l'assassinat de Samuel Paty, un enseignant d'histoire-géographie avait été décapité le 16 octobre 2020, peu après être sorti de son collège en banlieue parisienne, pour avoir montré des caricatures de Mahomet lors de cours sur la liberté d'expression.

L'assaillant d’Arras, âgé d'une vingtaine d'années, est fiché pour radicalisme et était sous écoute de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI). Il est né, selon l'administration française, dans la république russe à majorité musulmane d'Ingouchie. Il a été interpellé par les forces de police.