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Premier débat télévisé du Parti républicain à Milwaukee dans l’état du Wisconsin. Premier débat télévisé du Parti républicain à Milwaukee dans l’état du Wisconsin.   (2023 Getty Images) Les dossiers de Radio Vatican

Donald Trump, le casse-tête du Parti républicain

Les Républicains sont plus que jamais divisés sur la question Donald Trump. Malgré ses déboires judiciaires, l'ancien président américain arrive en tête des sondages et devance de loin les huit candidats réunis ce mercredi pour le premier débat télévisé à l'investiture républicaine. Candidat encombrant ou garanti de victoire? Décryptage avec la chercheuse Elisa Chelle.

Entretien réalisé par Alexandra Sirgant – Cité du Vatican

Coup d’accélérateur de la campagne présidentielle de 2024 aux Etats-Unis. Ce mercredi 24 août, les Républicains organisaient leur premier débat en vue de la primaire du parti. Huit candidats se sont affrontés pendant deux heures sur un plateau télé de Fox News, depuis Milwaukee dans l’état clé du Wisconsin. Seul un candidat manquait à l’appel: Donald Trump. L’ancien président avait décidé de faire cavalier seul, en donnant une interview à l’animateur d’extrême droite Tucker Carlson, diffusée au même moment.

Donald Trump a beau avoir été inculpé quatre fois en six mois, il écrase pour l’instant les autres candidats dans les intentions de vote de la primaire républicaine. C’est tout le paradoxe: ses affaires judiciaires font de lui un candidat plutôt encombrant pour le parti, et parallèlement, il semble être actuellement la seule option républicaine en mesure de remporter l’élection.

C’est un véritable un jeu d’équilibriste pour les candidats en campagne, car attaquer Trump signifie s’aliéner de sa base. Et en même temps, ne pas prendre position contre ce candidat polémique complique les chances de se démarquer des autres.

Une coalition anti-Trump

Elisa Chelle, professeure de science politique à l’université Paris-Nanterre, tempère toutefois la place de favori de Trump. «Il faut aussi savoir lire les chiffres!», met en garde la chercheuse. «Selon les sondages, il est soutenu par 35 à 45% de l’électorat, ce qui veut dire que la majorité de l’électorat républicain ne le soutient pas» détaille-t-elle. 

«Tout l’enjeu est de savoir maintenant si les républicains vont essayer de former une coalition anti-Trump pour contrebalancer ce déséquilibre». Mais au vu de ce premier débat télévisé, cela ne semble pas être la stratégie adoptée pour l’instant. Les responsables du parti républicain sont très partagés sur la position à adopter face à Trump, selon l'analyse proposée par Elisa Chelle.

Entretien avec Elisa Chelle, professeure de science politique à l'université Paris-Nanterre

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24 août 2023, 10:14