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Deuxième atelier de l'UMFOC intitulé "Réseau africain contre la violence et la discrimination à l'égard des femmes. Premiers pas" en Tanzanie, Dar es Salaam, 3-6 juillet 2023. Deuxième atelier de l'UMFOC intitulé "Réseau africain contre la violence et la discrimination à l'égard des femmes. Premiers pas" en Tanzanie, Dar es Salaam, 3-6 juillet 2023. 

Violences faites aux femmes, l'AFCM invite à briser le silence

Débuté le 3 juillet sous le thème: "Réseau africain contre la violence et la discrimination à l'égard des femmes. Premiers pas", le deuxième atelier organisé par l’Observatoire mondial des femmes se poursuit jusqu’au 6 juillet à Dar es Salam en Tanzanie. Une rencontre au cours de laquelle les réalités de femmes africaines sont partagées, et parlent d’un continent où «les violences sont multiformes», comme le souligne Thérèse Arama ,secrétaire de l'association des femmes catholiques du Mali.

Entretien réalisé par Jean – Charles Putzolu et Myriam Sandouno

L’initiative organisée par l’Observatoire mondiale des femmes promue par l’Union mondiale des organisations féminines catholiques (UMFOC), s'offre une occasion de donner de la visibilité et une voix aux femmes, en particulier les plus vulnérables. Cet atelier selon Ana Martiarena coordinatrice du projet, est l’occasion de s’engager davantage dans la lutte contre la violence et la discrimination en Afrique. Les réalités de chacune des femmes participantes sont partagées dans des échanges, et cela, dans le but de «transformer des vies». 

Coutumes et violences 

En Afrique, «les violences sont multiformes», a ainsi fait savoir Thérèse Amara secrétaire à la communication et à l’information du bureau national de l’association des femmes catholiques du Mali et membre du conseil de l’ UMFOC, énumérant entre autres: des violences domestiques, physiques, économiques, les abus, viols et incestes. Dans le domaine familial, explique-t-elle «chacune» de ces femmes victimes, «vit sa violence selon la coutume, parce qu’il y a les tares de la coutume», et ces femmes qui peinent à se défaire de cette «pratique ancestrale» ou à se «libérer», continuent à subir des formes de maltraitances.


Briser le silence en se confiant 

Face à toutes ces injustices vécues, Thérèse Amara encourage les victimes à «briser le silence», tout en signifiant sans crainte, ni peur, leurs «souffrances». Elle les exhorte à se rapprocher des communautés et structures, ayant des espaces d’écoute. «Même si elles ne peuvent pas le faire de façon familiale, elles peuvent aller se confier à ces personnes».

La protection des victimes             

Ces femmes peuvent bénéficier de protection, souligne-t-elle: «oui! elles peuvent être protégées puisque connaissant la dimension de cette violence, les pays ont pris des lois pour lutter contre ces violences». Au niveau national, régional, ou encore juridictionnel, «elles ont quand même une couverture qui les protège», rassure-t-elle.

En Tanzanie, sont réunies 60 femmes, laïques et religieuses, issues de 22 pays africains, et qui font partie de l'Observatoire mondial des femmes. 

Entretien avec Thérèse Arama

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05 juillet 2023, 14:09