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Vue aérienne sur Iqaluit, capitale du Nunavut, au Canada. Vue aérienne sur Iqaluit, capitale du Nunavut, au Canada.  

Au Canada, les crimes haineux contre les catholiques en hausse de 260%

Selon une étude publiée par Statistique Canada, organisme national de statistique, 3 360 crimes de haine ont été signalés par la police, visant les religions, l'orientation sexuelle ou l'ethnicité en 2021. Une croissance de 260% concerne les catholiques en particulier.

Edoardo Giribaldi – Cité du Vatican

Les signalements de crimes haineux au Canada en 2021 ont augmenté de 27% par rapport à l'année précédente, avec une croissance de 260% contre les catholiques.

La réalité dépeinte par une étude publiée par les statistiques officielles du pays précise comment les crimes sont commis «en ciblant une religion donnée (dont les données ont enregistré une augmentation de 67%), l'orientation sexuelle et la race ou l'appartenance ethnique».

La nature des crimes haineux

À l'instar des données des années précédentes, une tendance est restée stable: la nature des crimes haineux, dont plus de la moitié (56%) sont des «infractions non violentes, principalement des méfaits».

Selon le rapport, les résultats concernant la violence religieuse «représentent le nombre le plus élevé de crimes de haine visant une religion depuis que des données comparables sont enregistrées, et font suite à trois années consécutives de baisse».

Plus précisément, les crimes de haine visant les personnes de confession juive ont enregistré une augmentation de 47%, la violence à l'encontre des musulmans une augmentation de 71% et celle à l'encontre des catholiques une augmentation de 260 %.

Les victimes

Le rapport précise que «les hommes et les garçons» sont plus susceptibles d'être victimes de crimes de haine ciblant une religion spécifique, suivant les tendances de la violence ciblant l'orientation sexuelle et la race ou l'ethnicité.

En revanche, près des trois quarts des victimes de crimes haineux ciblant le sexe ou le genre étaient des femmes et des filles.

Les résultats publiés par Statistique Canada font référence aux «incidents qui sont portés à l'attention de la police et qui sont par la suite classés comme des crimes haineux».

Les autochtones et la police

Le rapport indique en outre que «de nombreux facteurs peuvent influer sur la probabilité qu'un crime donné soit signalé à la police et se reflète par la suite dans les statistiques communiquées par la police». Parmi ces facteurs figurent «l'expertise de la police locale», mais aussi «la sensibilisation générale de la communauté» et sa relation avec la police elle-même.

En fait, «en raison des traumatismes historiques et intergénérationnels résultant du colonialisme et des politiques connexes, ainsi que du racisme individuel et systémique», plusieurs peuples autochtones du Canada sont confrontés à des «difficultés économiques, notamment des taux plus élevés de victimisation criminelle, de discrimination, de représentation dans le système de justice pénale et des niveaux de confiance plus faibles dans la police et d'autres institutions».

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28 mars 2023, 14:09