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L'UNICEF inquiète par la hausse à venir de la mortalité infantile

«Si des mesures ne sont pas prises rapidement, près de 59 millions d'enfants et de jeunes mourront avant 2030 et près de 16 millions de nourrissons seront mort-nés»: c'est l’alerte lancée dans un rapport conjoint de l’Unicef, de l'OMS et de le DAES rendu publique mardi 10 janvier.

Vatican News

La mortalité infantile prend de l’ampleur à travers le monde entier. Cette situation est plus que jamais préoccupantes. Plusieurs milliers d'enfants sont sous la menace, a affirmé l’Unicef.  

Les enfants menacés de morts

«Chaque jour, trop de parents sont confrontés au traumatisme de la perte de leurs enfants, parfois même avant leur premier souffle», a déclaré Vidhya Ganesh, directeur de la division Analyse des données, programmation et suivi de l'UNICEF. Selon les données de l’analyse publiées en 2021, «on estime que 5 millions d'enfants sont morts avant leur cinquième anniversaire et que 2,1 millions d'enfants et de jeunes âgés de 5 à 24 ans ont perdu la vie». Cette situation est provoquée d'une part par l’inégalité et par le manque de soin de qualité. Car, peut-on constater, «les enfants nés en Afrique subsaharienne courent le plus grand risque de mourir en bas âge dans le monde, 15 fois plus que les enfants d'Europe et d'Amérique du Nord» et «près de la moitié des mort-nés surviennent en Afrique subsaharienne». Pour l’analyste, «nombre de ces décès auraient pu être évités grâce à un accès équitable et à des soins de santé de qualité pour les mères, les nourrissons, les adolescents et les enfants».

Selon Dr Anshu Banerjee, directeur de la santé de la mère, du nouveau-né, de l'enfant et de l'adolescent et du vieillissement à l'Organisation mondiale de la santé, «il est très injuste que les chances de survie d'un enfant puissent être déterminées uniquement par son lieu de naissance et qu'il existe de si grandes inégalités dans l'accès aux services de santé susceptibles de sauver des vies». Il en appelle à une action et juste et équitable pour donner la chance de vivre aux enfants.

Agir pour sauver des vies

«Les enfants du monde entier ont besoin de systèmes de soins de santé primaires solides qui répondent à leurs besoins et à ceux de leurs familles, afin que, quel que soit l'endroit où ils naissent, ils puissent prendre le meilleur départ et avoir de l'espoir pour l'avenir», a poursuivi Dr Anshu Banerjee. Il faut par ailleurs la manifestation d’«une volonté politique plus forte et un investissement ciblé dans l'accès équitable aux soins de santé primaires pour chaque femme et chaque enfant».

Pour faire face à cette situation, «nous avons besoin d'une volonté et d'un leadership politiques pour un financement durable des soins de santé de base, qui est l'un des meilleurs investissements que les pays et les partenaires du développement puissent faire». C’est l’appel lancé par Juan Pablo Uribe, directeur mondial pour la santé, la nutrition et la population à la Banque mondiale et directeur du Fonds de financement mondial. Pour ce responsable, «l'accès à des soins de santé de qualité et leur disponibilité restent une question de vie ou de mort pour les enfants dans le monde». Ces enfants sont en proie à des maladies infectieuses telles que la pneumonie, la diarrhée et le paludisme constituent la plus grande menace.

Lucile Grosjean, directrice de la communication et du plaidoyer à l’Unicef France

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10 janvier 2023, 11:50