Recherche

Prisca Daka du Zimbabwe, qui fait partie du réseau mondial de la jeunesse pour la biodiversité, lors de la COP 15 à Montreal. Prisca Daka du Zimbabwe, qui fait partie du réseau mondial de la jeunesse pour la biodiversité, lors de la COP 15 à Montreal.   Les dossiers de Radio Vatican

La biodiversité, une opportunité à saisir pour l’Afrique

La préservation de la biodiversité en Afrique reste un défi majeur à relever pour le continent, l’une des régions les plus riches en biodiversité de la planète, où l’on assiste cependant à une perte des espèces animales et végétales. Lors de la Cop 15 tenue à Montréal, la question des financements pour sauvegarder le patrimoine naturel a été évoquée par les pays africains ainsi que d’autres pays.

Entretien réalisé par Myriam Sandouno – Cité du Vatican

La 15e Conférence des Nations Unies sur la biodiversité (COP15) qui a eu lieu cette année au Canada, à Montréal, du 7 au 19 décembre, a été l’occasion de se pencher sur la protection de la nature et la perte de la biodiversité dans le monde.

Le constat des scientifiques est inquiétant, environ trois quart des terres et les deux tiers des mers font face à une dégradation, en raison des activités humaines, et un million d’espèces animales et végétales sont menacées d’extinction actuellement dans le monde, selon l’IPEBS, la Plateforme intergouvernementale sur la biodiversité et les écosystèmes.

Les populations d’animaux sauvages depuis 1970 ont été réduites de 69 %, mentionne dans son rapport le Fonds mondial pour la nature.

Lors de cette rencontre, l’un des enjeux clés pour les pays en voie de développement était d’obtenir des financements de la part des pays riches. Le Brésil au nom de l’Afrique et de 14 autres pays, dont l’Inde et l’Indonésie, avait réitéré la demande de subventions financières d’au moins 100 milliards de dollards par an, ou 1% du PIB mondial jusqu’en 2030, soit environ dix fois les montants d’aides actuels. Les pays riches tiquent sur les montants demandés, les jugeant irréalistes, et s’opposent à la création d’un nouveau fonds.

En ce qui concerne particulièrement le continent africain, Robert Kasisi, directeur général du Centre de Recherches en Sciences naturelles CRNS-Lwiro en République démocratique du Congo, estime qu’il faut aujourd’hui tenir compte des réalités de cette époque dans la conservation de la biodiversité.


«Il y a des pays qui se sont aujourd’hui développés, qui ont des enjeux émergents qui n’existaient pas à l’époque, notamment, le taux d’urbanisation». Prenant en guise d’exemple le Gabon, Robert Kasisi fait remarquer la croissance de la population dans ce pays d’Afrique centrale, et cela, dit-il, «a une grande influence sur la conservation de la biodiversité».

Poursuivant, le directeur général du CRNS-Lwiro souligne l’importance de la biodiversité, qui peut devenir une opportunité pour l’Afrique, notamment dans l’industrie pharmaceutique. «Avec la diversité végétale que l’Afrique possède aujourd’hui, il y a moyen de pouvoir développer l’industrie pharmaceutique à partir des plantes qui sont sur le continent, parce que l’Afrique constitue un grand réservoir des molécules qui sont à la base, de la production des médicaments».

La convention sur la diversité biologique (CDB) a été signée pour la première fois par 150 chefs de gouvernements lors du sommet de la Terre de Rio en 1992. Ses objectifs sont: la conservation de la diversité biologique, l’utilisation durable de ses éléments constitutifs et la répartition juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques.

Entretien avec Robert Kasisi

Avec agences

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

16 décembre 2022, 17:23