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Réunion de la COP27 à Charm-el-Cheikh Réunion de la COP27 à Charm-el-Cheikh  

COP 27: une aide d'un milliard d'euros accordée à l'Afrique

La Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques qui devait se terminer initialement le 18 novembre, prendra fin samedi 19 en Égypte. Alors que les pays pauvres émettent le moins de gaz à effet de serre, ils subissent les effets du réchauffement climatique. Le 17 novembre, le secrétaire des Nations Unies Antonio Guterres a exhorté à trouver un «accord ambitieux et crédible» sur la question de la compensation des dégâts climatiques.

«La manière la plus efficace de reconstruire la confiance est de trouver un accord ambitieux et crédible sur les pertes et préjudices et le soutien financier aux pays en développement», a affirmé le secrétaire général des Nations Unies Antonio Guterres lors de la COP27. Aujourd’hui, l’Afrique qui émet seulement 4 % des gaz à effet de serre est soumise aux effets du changement climatique, comparativement aux autres continents.

Lors de la réunion à Charm-el-Cheikh, les leaders africains ont mis l’accent sur «l’adaptation qui a été au centre des discussions, les pertes et dommages», pour la majorité des populations les plus pauvres qui font face aux impacts du changement climatique, comme l'explique Amath Pathé Sene, responsable régional Environnement et Climat au FIDA, le fonds international pour le développement agricole, en Afrique de l’Ouest et centrale. Pour lui, il est tout à fait légitime pour ces pays de réclamer des dédommagements.

Le financement d’un milliard

Dans le but d’aider l’Afrique à s’adapter au changement climatique, l’Union européenne et certains membres promettent un milliard d’euros, a annoncé mercredi 16 novembre le vice-président de la Commission européenne Frans Timmermans. Ces pays sont entre autres, la France, l’Allemagne, les Pays-Bas et le Danemark. Une bonne nouvelle, estime Amath Pathé Sene, soulignant que «les annonces sont des fois déconnectées de la réalité», ce qui a «été dans la majorité des cas, le mot et l’appel de la société civile, des leaders du secteur privé», dit-il.

«Que cela soit vraiment une réalité», souhaite-t-il, évoquant l’urgence . «L’accès à ces financements prend assez de temps et on a pas le temps d’attendre puisque les changements climatiques et ses impacts n’attendent pas» lance-t-il également, rappelant la situation des personnes déplacées au Nigeria, les inondations au Tchad  et la famine en Afrique de l’Est. En résumé, «tout cela interpelle et il y a urgence. Et dans cette urgence là, ce sont les ressources qui vont aider donc à aller vite». 

Entretien avec Amath Pathé Sene, responsable régional Environnement et Climat au FIDA

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18 novembre 2022, 15:39