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Semaine mondiale de la santé mentale: accepter les malades

La communauté internationale célèbre, du 10 au 16 octobre 2022, la semaine de sensibilisation à la santé mentale. La troisième édition, en cours, a pour thème: «Ma santé, c’est aussi ma santé mentale».

Marie-José Muando Buabualo - Cité du Vatican 

L’objectif de cette semaine est de sensibiliser la population sur les maladies psychiques, de lutter contre la stigmatisation des maladies mentales et de renforcer la résilience des individus, des familles et de la communauté. L'enfance et l'adolescence sont en particulier des périodes clés au cours desquelles la stigmatisation est intériorisée. À cette occasion, l’Organisation des Nations Unies pour l’Enfance, l’UNICEF, lance un appel sur la nécessité de prendre soin de la santé mentale des plus jeunes et de combattre les préjugés qui accompagnent ceux qui souffrent de problèmes émotionnels et psychologiques.

L’Organisation mondiale de la santé appelle à combler, avec urgence, le faible niveau du financement consacré à la santé mentale qui demeure un défi majeur sapant les efforts consentis pour accroître les effectifs des agents de santé mentale, notamment sur le continent africain. Les troubles psychiques entrainent souvent la mise à l'écart de la personne malade. Ce phénomène de stigmatisation fait souffrir la personne qui la subit, plus que le trouble en lui-même.

Sortir de la peur et accepter le malade

Alors comment préserver les personnes affectées par la maladie de la stigmatisation ? Nous l’avons demandé à Mgr Nicolas Djomo, évêque émérite de Tshumbe, en République Démocratique du Congo et psychologue clinicien. Pour lui, le premier lieu de prévention et de prise de conscience contre ce phénomène reste la famille, à travers l’éducation. Former les jeunes à considérer les troubles psychologiques, une maladie comme toute autre. Aider les enfants à sortir de la peur, à changer leur regard envers les personnes affectées.

L’accompagnement comme solution à l’exclusion

Le phénomène de stigmatisation a pour effet de renforcer la distance sociale entre les personnes affectées et la société. Pour Mgr Djomo, l’Église et la société sont appelées à accepter les malades pour leur éviter un isolement social, et à trouver des moyens d’agir pour éviter que cela se produise. L’Église est engagée à accueillir ces personnes dans des couvents ou des communautés où leur santé mentale trouve une forme d’acceptation. Dans la société africaine, bien que la causalité des problèmes liés à la santé mentale reste exogène dans la société africaine et facilite l’acceptation des personnes affectées, Mgr Djomo déplore l’accès limité aux services de santé mentale sur le continent, qui ne permet pas de mener une campagne de sensibilisation adéquate.

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11 octobre 2022, 10:21