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Une manifestante aux Philippines appelle à ne jamais oublier Une manifestante aux Philippines appelle à ne jamais oublier 

Dictature de Marcos: les Philippines se souviennent

Il y a 50 ans, le 23 septembre 1972, la loi martiale était décrétée aux Philippines. A un an de la présidentielle, alors qu’il ne pouvait se représenter, le président de l’époque Ferdinand Marcos a tiré profit d’une tentative d’assassinat à l’encontre d’un ministre pour dissoudre le parlement, instaurer une nouvelle constitution et s’arroger les pouvoirs exécutif et législatif. Une page sombre de l’histoire que l’Église et les militants de droit de l’homme ne veulent pas oublier.

Vatican News avec Fides et AFP

Une rencontre avec des survivants de la dictature. C’est ce que proposait l’université salésienne de Manille. La communauté salésienne a promis ce mercredi de rester «fermement engagée pour protéger la démocratie, le dignité de l’homme, la valeur de la vie et des droits humains» en ces temps de distorsion de l’histoire.

Contre le révisionnisme et pour ne pas se laisser piéger par des narrations «qui volent le peuple philippin» et «enterrent la vérité sous un tas de mensonges», la Compagnie de jésus organisait également une série d’évènements dont une exposition de photos illustrant «13 années de pouvoir autoritaire, marqué par de graves abus».

 

Pendant la loi martiale, il y aurait eu 70 000 emprisonnements, 34 000 cas de torture et 3240 assassinats selon Amnesty international. Comme certaines communautés catholiques, plusieurs associations de défense des droits de l’homme rendaient hommage aux victimes de la dictature aujourd’hui, ainsi qu’à ceux qui ont fait tomber Ferdinand Marcos lors d’une révolution populaire en 1986.

Les ONG exigent du fils de l’ancien dictateur, aujourd’hui au pouvoir, des aveux et la fin de l’impunité pour les responsables des crimes commis.

Ferdinand Marcos Junior, élu président en mai dernier, ne l’entend pas de cette oreille. Il défend le recours de son père à la loi martiale. Elle était selon lui «nécessaire» pour protéger le pays des communistes, ceux-là même qui auraient pu remporter les élections si son père avait cédé le pouvoir il y a 50 ans.

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21 septembre 2022, 17:40