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Un mini bus prend des passagers à côté d'une affiche électorale à dakar le 27 juillet 2002 Un mini bus prend des passagers à côté d'une affiche électorale à dakar le 27 juillet 2002  

Le Sénégal aux urnes le 31 juillet pour le scrutin législatif

Les Sénégalais vont élire le 31 juillet prochain les représentants de leur assemblée nationale, dans un contexte difficile de cherté de la vie. Huit listes de candidats sont en compétition pour 165 sièges de députés en jeu. Boubacar Malal Bâ, journaliste et analyste politique au Sénégal revient sur les enjeux de ces élections législatives.

Interview réalisée par Myriam Sandouno – Cité du Vatican

Six mois après les élections locales, quelque 7 millions de Sénégalais sont de nouveau appelés aux urnes le 31 juillet, pour le renouvellement de l’Assemblée nationale pour les cinq prochaines années. La campagne électorale qui prendra fin vendredi 29 juillet, a été mise à profit par les candidats pour convaincre les électeurs Sénégalais. Parmi les huit listes en compétition, y figurent la coalition présidentielle Benno Book Yakaar soutenant le chef de l’État Macky Sall, et celle menée par la principale figure de l’opposition Ousmane Sonko, Yewwi Askan Wi.

La coalition présidentielle qui domine largement l’Assemblée nationale, veut conserver une majorité confortable, afin de permettre au président sénégalais de gouverner jusqu’à la prochaine présidentielle de 2024. Macky Sall dit attendre de ce scrutin législatif, «une nette victoire». Pour Boubacar Malal , journaliste et analyste politique au Sénégal, «si on en juge les dernières élections municipales, cette coalition semble bien partie», une analyse que fait Boubacar Malal «en termes de résultats », dit-il. «La coalition présidentielle est largement au-dessus et atteint les 60% de personnes ayant voté en sa faveur», affirme-t-il. Cependant pour un éventuel troisième mandat, les Sénégalais «ne l’accepteraient pas» ajoute le journaliste. La coalition au pouvoir Benno Book Yakaar participera à ce scrutin sans sa liste nationale de suppléants.

Yewwi Askan Wi, dont l’invalidation des titulaires sur la liste nationale avait été source de tensions pré-électorales, se donne les moyens d’inverser la tendance. Cette coalition d’Ousmane Sonko, la principale figure de l’opposition sénégalaise, a conclu une alliance avec Wallu Sénégal une autre coalition formée autour du Parti démocratique Sénégalais (PDS), de l’ancien président Abdoulaye Wade. L’ex Chef d’État résidant en France, ne siègera sans doute pas à l’Assemblée nationale s’il est élu. L’opposition espère imposer une cohabitation au sein du Parlement pour la première fois au Sénégal. «Les chances pour elle de remporter ces élections sont minimes, l’opposition ne peut pas avoir la majorité pour ces élections», affirme l’analyste politique.

 [ Audio Embed Entretien avec Boubacar Malal Bâ]

Mission de la CEDEAO

La communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest déploie 40 experts au Sénégal pour observer le déroulement des opérations de vote. Cette mission d’observation électorale conduite par l’ancien président de la commission de la CEDEAO Kadré Désiré Ouédraogo, a pour rôle d’observer toutes les phases du scrutin, afin de s’assurer que le processus électoral respecte les normes internationales. À l’issue du scrutin, la CEDEAO s’exprimera et fera des recommandations si nécessaires. Elle a dans un communiqué lancé «un appel aux différents partis politiques et candidats, afin que le scrutin se déroule dans la paix, la quiétude, et la cohésion nationale».

 

 

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29 juillet 2022, 08:27