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Le mouvement Laudato Sì' fait partie des institutions renonçant aux énergies fossiles. Le mouvement Laudato Sì' fait partie des institutions renonçant aux énergies fossiles.  

Plus de 30 institutions religieuses renoncent aux énergies fossiles

Présentes dans six pays, elles représentent plus d'1,2 milliard de dollars d'actifs. Parmi ces organisations figurent le Mouvement Laudato Si', le Conseil œcuménique des Églises mais aussi cinq diocèses d'Irlande et deux du Canada. Une décision qui répond à une demande du Saint-Siège il y a deux ans.

Au total, trente-cinq organisations religieuses de six pays, rassemblant plus de 1,25 milliard de dollars d’actifs, ont annoncé mardi 5 juillet se désinvestir d’entreprises de combustibles fossiles. Parmi ces institutions figurent des organisations catholiques, notamment cinq diocèses en Irlande dont l’archidiocèse d’Armagh, et deux diocèses au Canada. Le désinvestissement des institutions catholiques s'élève à plus de 500 millions de dollars. Le Mouvement Laudato Si’, le Conseil œcuménique des Eglises, Operation Noah, Green Anglicans et GreenFaith, entre autres, sont à l’initiative de cette annonce.

«En 2020, le Vatican a appelé les institutions catholiques à se désinvestir des entreprises de combustibles fossiles, compte-tenu de leur effet dévastateur sur l’environnement» souligne Le père Joshtrom Kureethadam, coordinateur de la section Écologie et Création du dicastère pour le Service du Développement humain intégral au Vatican, qui salue des «institutions prophétiques» qui se désinvestissent aujourd’hui. «J’encourage toutes les institutions du monde à réduire notre dépendance vis-à-vis de ces énergies néfastes en se désinvestissant des énergies fossiles. «Si nous voulons parvenir à la paix, note le père Joshtrom Kureethadam, nous devons mettre fin à notre dépendance vis à vis des énergies fossiles car celles-ci alimentent la crise climatique actuelle».

Les organisations religieuses prennent les devants en matière de changement climatique 

Les responsables religieux appellent à l’action. Il y a quelques jours, les évêques africains réunis pour le SCEAM (Symposium des conférences épiscopales d‘Afrique et de Madagascar) ont publié une déclaration appelant les gouvernements à prendre de façon urgente des mesures ambitieuses pour protéger la biodiversité. Une des requêtes majeures de ce document est l’arrêt immédiat de la construction de l’oléoduc d’Afrique de l’Est (EACOP en anglais) prévu en Ouganda et en Tanzanie.

Cet oléoduc entraînera le déplacement de plus de 12 000 familles. En ce qui concerne l’aspect financier, le Conseil Œcuménique des Églises a appelé en juin dernier à « une finance responsable pour le climat, dans l’intérêt de tous» en s’assurant que «par nos fonds de pension, nos banques ou tout autre service financier, nous ne soyons pas complices du financement de l’industrie de combustibles fossiles qui détruit le climat». Le Vatican a également recommandé aux investisseurs de se désengager des entreprises de combustibles fossiles.

Le rappor Invest/Divest de l’année dernière a révélé que les institutions confessionnelles représentaient plus de 35% des engagements de désinvestissement au niveau mondial – plus que tout autre secteur. À présent, plus de 1 500 institutions de tous secteurs, représentant des actifs de plus de 40 milliards de dollars, ont formulé un engagement de désinvestissement dans le monde entier, après avoir débuté à 50 millions de dollars en 2014.

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05 juillet 2022, 18:00