Recherche

La RCA abolit la peine de mort. La RCA abolit la peine de mort.  

La Centrafrique abolit la peine de mort

L’Assemblée nationale centrafricaine a aboli, vendredi 27 mai, la peine capitale. La nouvelle loi, votée par acclamation, doit maintenant être promulguée par le président Faustin Archange Touadéra.

Vatican News

La dernière exécution capitale remonte à 1981. Depuis, la justice de la République centrafricaine n’a plus requis la peine de mort contre un condamné, mais la possibilité qu’un coupable soit exécuté demeurait. Ce n’est plus le cas depuis que les députés ont voté ce vendredi par acclamation l’abolition de la peine de mort. Le Tchad l’avait fait en 2020 et la Sierra Leone en 2021. Le mouvement de recul de la peine capitale se poursuit donc en Afrique.

Cette mesure, avant tout symbolique, ne va pas changer fondamentalement la situation sécuritaire du pays, gangrené par la violence et les combats entre groupes rebelles et armée nationale, appuyée par des mercenaires russes. Mais pour les défenseurs des droits de l’Homme, c’est évidemment un signal positif.


L'Église catholique contre la peine de mort

Le Catéchisme de l’Église catholique, depuis la réforme voulue par le Pape François en 2018, condamne le recours à la peine de mort. Il affirme que «la suppression de la vie d’un criminel, comme punition d’un délit, est inadmissible parce qu’elle attente à la dignité de la personne, laquelle n’est pas perdue même après des crimes très graves». De plus, «étant donné que la société actuelle dispose de systèmes de détention plus efficaces, la peine de mort n’est plus nécessaire pour protéger les personnes innocentes». Il n’en demeure pas moins que «l’autorité publique a le devoir de défendre la vie des citoyens», comme l’a toujours enseigné le Magistère.

Cette nouvelle formulation, approuvée par le Pape, est entré en vigueur le 1er août 2018. Elle veut pousser à «un engagement décisif, notamment par un dialogue respectueux et serein avec les autorités publiques, afin de favoriser une mentalité qui reconnaisse la dignité de chaque vie humaine», et réaffirmer avec force et sans équivoque, le combat déterminé de l’Eglise pour l’abolition totale de cette pratique.

 

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

28 mai 2022, 15:49