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Journée de la Terre, un rappel à prendre soin de la maison commune

Ce vendredi 22 avril est célébrée la Journée mondiale de la Terre. A l’heure où le réchauffement climatique et les catastrophes météorologiques s’accélèrent, cette initiative soutenue par les Nations unies entend sensibiliser la population mondiale à prendre soin de la Terre nourricière.

Marine Henriot, avec agences – Cité du Vatican

Depuis 1970 et la naissance de la Journée de la Terre aux Etats-Unis, ce jour invite à mettre en lumière les dommages infligés sur la planète et les gestes du quotidien que chacun peut faire pour la protéger. De nombreuses initiatives fleurissent à travers le monde pour l’occasion, par exemple en France, cette Journée de la Terre 2022 est consacrée à l’éco-anxiété.

L’éco-anxiété, également appelée solastalgie est la souffrance ou détresse psychique causés par les changements climatiques actuels. Deux types de solastalgie se distinguent : celle liée à un deuil de ce qui est déjà perdu en matière d’environnement, et celle liée aux catastrophes à venir à cause du réchauffement climatique.

«Plus que jamais, nous devons être des citoyens responsables et protéger notre maison commune», déclare le cardinal Michael Czerny, préfet par intérim du Dicastère pour le développement humain intégral, à l’occasion de cette 52ème journée de la Terre. «Le jour de la Terre est un jour où nous nous rappelons notre appartenance à une famille commune dans cette maison commune» et où nous nous rappelons «notre responsabilité très sérieuse, et je dirais même croissante, de prendre soin de cette maison commune que nous avons», a-t-il estimé, interrogé par la rédaction anglophone de Vatican News.  

Des chiffres et rapports alarmants

En février puis avril 2022, le Groupe intergouvernemental d’experts sur l’évolution du climat (Giec) publiait les deux derniers volets de son rapport. L’un présentant un état des lieux alarmant de la planète, l’autre offrant des solutions pour rester dans les clous de l’accord de Paris et limiter le réchauffement climatique à 1,5° celsius au-dessus de la température moyenne de l'ère préindustrielle. Selon le Giec, les émissions de carbone nocives entre 2010 et 2019 n’ont jamais été aussi élevées dans l’histoire de l’humanité, «la preuve que le monde s’achemine rapidement vers la catastrophe», s’est inquiété le secrétaire général des Nations-unies, Antonio Guterres. 

Déjà, près de 3,6 milliards de personnes vivent dans des zones très vulnérables aux changements climatiques. L’impact sur la santé des personnes est visible dans toutes les régions du monde : émergence de nouvelles maladies, développement du choléra, dégradation de la qualité de l’air… Le Giec évoque aussi les conséquences des catastrophes climatiques sur la production alimentaire, comme la hausse du prix des aliments ou encore la malnutrition.

L’année 2021 en Europe est la preuve d'un réchauffement climatique de plus en plus rapide. Selon le rapport annuel sur le climat publié ce vendredi 22 avril, 2021 a été une année d'extrêmes, avec notamment l'été le plus chaud en Europe, des canicules en Méditerranée, des inondations et un manque de vent. Une chaleur accompagnée d'une sécheresse persistante notamment en Méditerranée, créant des conditions propices aux incendies, en particulier en Italie, en Grèce et en Turquie. Une surface totale de 800 000 hectares est ainsi partie en fumée en juillet et en août, faisant de cette saison des incendies l'une des plus intenses en Europe depuis 30 ans.

Laudato si, une encyclique toujours d’actualité

«C’est une opportunité pour renouveler notre engagement à aimer notre maison commune et à prendre soin de celle-ci et des membres les plus vulnérables de notre famille» soulignait le Pape François il y a deux ans lors de l'audience générale alors qu'était célébré le 50e anniversaire de la Journée mondiale de la Terre. «Nous avons failli à prendre soin de la terre, notre maison-jardin, et à prendre soin de nos frères. Nous avons péché contre la terre, contre notre prochain et, en définitive, contre le Créateur, le Père bon qui s’occupe de chacun et qui veut que nous vivions dans la communion et dans la prospérité» poursuivait le Pape.

Depuis sa publication en 2015, l'encylique Laudato Si' a eu une résonnance considérable, bien au-delà de l'Église catholique. Traduite dans de nombreuses langues, l'encylique est l'objet de nombreux colloques sur les cinq continents et des "communautés Laudato Si'" ont essaimé, pour vivre cette transformation écologique et spirituelle au quotidien. La mise en avant de «l'écologie intégrale», cœur de l'encylique, a permis à François de dessiner des pistes de réflexion sur cette idée centrale que «tout est lié».

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22 avril 2022, 16:26