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Des citoyens vénézuéliens traversent la frontière entre la Bolivie et le Chili à Colchane, au nord du pays, le 1er février 2022. (Reuters/Ailen Diaz) Des citoyens vénézuéliens traversent la frontière entre la Bolivie et le Chili à Colchane, au nord du pays, le 1er février 2022. (Reuters/Ailen Diaz)  Les dossiers de Radio Vatican

Au Chili, le nouveau président face au défi migratoire

Anne-Laure Amilhat est géographe et spécialiste des questions de frontières et de migrations en Amérique du Sud. Elle revient sur les enjeux de la pression migratoire au Chili, quelques jours après l'investiture du nouveau président de gauche dans le pays, Gabriel Boric.

Entretien réalisé par Claire Riobé - Cité du Vatican

Le nouveau président chilien, Gabriel Boric, a succédé le 11 mars dernier à Sebastián Piñera. À l'occasion d’une rencontre avec la presse internationale, organisée le 14 mars à Santiago, le jeune leader de gauche a pour la première fois défendu la mise en place de solutions régionales pour répondre aux défis migratoires d’Amérique du Sud et de son pays. Le fardeau d'une telle crise «ne peut pas retomber sur un ou un groupe de pays», a-t-il fait savoir à ses voisins, demandant que s'exprime «la solidarité latino-américaine, et celle de tous les pays de la région» dans l'accueil des personnes migrantes. 

Parmi les premiers réfugiés, les Vénézuéliens sont en tête de liste des flux migratoires d'Amérique Latine. Selon l’Organisation des Nations unies, plus de six millions d'entre eux auraient quitté le Vénézuela ces dernières années pour raisons économiques ou sécuritaires, sous les présidences de Hugo Chávez puis de Nicolás Maduro. Le Chili, pays démocratique situé à l'extrême sud du continent, pays également le plus développé d'Amérique Latine, est devenu leur première destination.

 

Depuis novembre 2021, entre 400 et 500 réfugiés et migrants vénézuéliens passent quotidiennement la frontière nord du pays, en provenance de la Bolivie, selon les autorités locales et le Haut Commissariat pour les Réfugiés (HCR). La pression migratoire, qui s'est accentuée au cours de ces deux dernières années, provoque de vives réactions au sein de la population, notamment au nord du pays, aux frontières boliviennes et péruviennes. Les manifestations anti-migrants se sont multipliées entre septembre et décembre 2021, certains Chiliens accusant les Vénézuéliens d’être responsables de la hausse de la criminalité dans le pays.

Anne-Laure Amilhat est géographe et spécialiste des questions de frontières et de migrations en Amérique du Sud. Elle analyse les défis et conséquences des pressions migratoires que connait aujourd'hui le Chili.

Entretien avec Anne-Laure Amilhat

 

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18 mars 2022, 09:49