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La prison de Guayaquil (Équateur) La prison de Guayaquil (Équateur) 

«Cessez la violence»: le cri des évêques équatoriens après les tueries de Guayaquil

Dans un communiqué, l’épiscopat revient sur les sanglants massacres survenus dans la prison de Guayaquil, la semaine dernière. Il dénonce un «commerce de mort» profitable à certains et propose aux fidèles de prier et réfléchir sur la valeur de la vie.

Il s’agit du pire massacre de l’histoire carcérale de l’Amérique latine. Durant une semaine, la prison de Guayaquil, située dans le sud-ouest de l'Équateur, a été le théâtre d’émeutes et d’affrontements entre factions rivales. Bilan de ces effroyables tueries : 118 personnes tuées et 86 autres blessées.

Après l’appel du Pape dimanche, au tour des évêques du pays de prendre la parole sur ce dramatique événement : «tandis que certains pleurent amèrement la perte de leurs proches (…), d'autres approuvent ou célèbrent ce qui s'est passé, sans se rendre compte que “l'injustice dans n'importe quelle situation est une menace pour la justice”», écrivent-ils, citant Martin Luther King.

«Pendant que les autorités enquêtent sur les causes et les conséquences et cherchent des solutions, nous, en tant que croyants dans le Dieu de la vie, voulons élever nos voix pour affirmer, comme saint Oscar Romero : “Cessez les morts, faites taire les armes, arrêtez cet appareil de mort qui nous affecte”, poursuivent-ils, rappelant que «l’être humain n’est pas un objet jetable».

Réfléchir sur la valeur de la vie

Et de lancer un appel particulier aux autorités, «qui ont la responsabilité de rechercher la paix sociale comme base du progrès économique». «Le nombre élevé de morts est un prix très élevé pour maintenir un commerce de mort et laisser indifférente une société qui se sent (…) anxieuse et impuissante et qui court le risque de demander plus de morts, en pensant à sa propre sécurité individuelle».

L’épiscopat équatorien s’adresse ensuite aux participants des massacres, les enjoignant à renoncer à la violence, à transformer leurs armes en «socs» et leurs balles en «semences de vie»; se tournant vers les familles des victimes, il les assure de ses prières et de son accompagnement moral et spirituel.

Comme engagement concret, la conférence épiscopale propose enfin à tous les catholiques ainsi qu’aux personnes de bonne volonté, d’organiser au cours de ces prochaines semaines, et, de manière particulière, 2 novembre -commémoration des fidèles défunts-, des journées de prière et de réflexion sur la valeur de la vie humaine dans toutes ses expressions.

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04 octobre 2021, 14:44