Recherche

Un léopard, dans un parc national du Sri Lanka. Image d'illustration. Un léopard, dans un parc national du Sri Lanka. Image d'illustration.  

Les zones riches en biodiversité très touchées par le réchauffement climatique

Selon une étude publiée vendredi 9 avril dans la revue scientifique "Biological Conservation", les régions les plus riches du globe en faune et en flore sauvages seront irrémédiablement endommagées par le réchauffement climatique si rien n'est fait pour le limiter.

Avec agences

Les espèces endémiques -qui vivent uniquement dans un territoire particulier, comme le koala en Australie-, sont les plus touchées par le réchauffement climatique, annonce l’étude publiée dans Biological Conservation, vendredi 9 avril. Ainsi, les panthères des neiges dans l'Himalaya, les marsouins du golfe de Californie, les lémuriens de Madagascar ou les éléphants de forêt d'Afrique risquent de disparaître si l'humanité ne réduit pas ses émissions de gaz à effet de serre, avertissent les scientifiques.

Les espèces endémiques dans ces hauts lieux de biodiversité ont près de trois fois plus de risque de souffrir du changement climatique que la faune et la flore plus commune et dix fois plus que les espèces invasives. En montagne, 84% des espèces endémiques risquent de disparaître si la température s’élève à plus de 3°C par rapport à l’ère préindustrielle.

En dehors des clous de l'Accord de Paris

«Le changement climatique menace des zones remplies d'espèces qui ne peuvent être trouvées nulle part ailleurs au monde», résume l'auteure principale de l'étude, Stella Manes, chercheuse à l'université fédérale de Rio de Janeiro, selon l’agence AFP. «Le risque de voir ces espèces disparaître à tout jamais est plus que décuplé si nous ratons les objectifs de l'Accord de Paris», ajoute la chercheuse.

La surface de la Terre s'est déjà réchauffée de 1°C. Les engagements pris selon l'Accord de Paris prévoient de limiter ce réchauffement bien en-dessous de 2°C, voire à 1,5°C, mais les engagements actuels des États mettent le monde sur la voie d'un réchauffement bien supérieur à 3°C d'ici à la fin du siècle. Voire avant. De nombreux membres de la communauté scientifique alertent déjà: les Accords de Paris ne seront pas tenus, si des mesures plus efficaces ne sont pas immédiatement mises en place.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

09 avril 2021, 14:27