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Une famille dans un camp de réfugiés près de Sanaa, la capitale yéménite, le 1er mars. Une famille dans un camp de réfugiés près de Sanaa, la capitale yéménite, le 1er mars.  

Yémen: une conférence internationale pour sauver le pays de la famine

Plus d'une centaine de pays et donateurs privés se retrouvent ce lundi pour une conférence en ligne des donateurs alors que la situation humanitaire empire au Yémen. Pour Mgr Paul Hinder, vicaire apostolique de l’Arabie méridionale, la situation est catastrophique.

3,85 milliards de dollars, telle est la somme que l’ONU espère récolter ce lundi 1er mars lors d’une conférence des donateurs organisée conjointement par la Suède et la Suisse. L’objectif est de prévenir une famine à grande échelle alors que la situation humanitaire du pays est désastreuse : 66 % de la population dépend entièrement de cette aide étrangère selon les Nations-Unies. Selon les Nations-Unies, le Yémen est actuellement la pire catastrophe humanitaire dans le monde, et la pandémie n'a fait qu'aggraver les choses avec une baisse des financements de l'aide d'urgence. 

Six années de guerre ont ravagé le Yémen et laissé la population démunie. Aux affres des combats, s’ajoutent les maladies, dont la Covid, et la famine qui menace en tout premier lieu les enfants. Une situation que suit de près l’Église catholique depuis le début du conflit, par la voix de Mgr Hinder, le vicaire apostolique de l’Arabie méridionale.

Mgr Hinder: «une catastrophe pour les enfants»

Selon lui, le Yémen est au bord de la catastrophe et les perspectives d'avenir sont bien sombres. «S’il n’y a pas de cessez-le-feu, si les belligérants ne se retrouvent pas autour d’une table, il ne peut pas y avoir d’accès pour les agences humanitaires qui veulent aider le Yémen, relève t-il, ce sera une catastrophe pour les enfants et pas seulement pour eux. Je ne vois pas dans l’esprit de qui a le pouvoir la volonté de vouloir prendre une décision en faveur de la paix, Je suis un peu sceptique car il y a une méfiance à la base, personne ne se fie de l’autre et il n’est pas possible de trouver une base commune car il manque un minimum de confiance réciproque». 

L'Église dans le pays est microscopique, rappelle l'archevêque capucin suisse. «C'est vraiment une situation triste qui nous fait parfois pleurer, mais l'espérance demeure et nous ne la perdons jamais, poursuit-il, car nous comptons sur Dieu même si, dans ces situations, nous disons parfois nous aussi pourquoi Seigneur, pourquoi?»

(Avec AFP)

 depuis le début du conflit

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01 mars 2021, 15:11