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Une salle de classe à Sanaa au Yémen, le 8 février 2021. Une salle de classe à Sanaa au Yémen, le 8 février 2021. 

La moitié des enfants du Yémen vont souffrir de malnutrition en 2021

Ces dernières 24 heures ont été meurtrières au Yémen. Des combats entre forces pro-gouvernementales et des rebelles Houthis ont fait des dizaines de morts et de blessés supplémentaires dans cette guerre civile qui dure depuis six ans. En arrière-plan du conflit militaire, le désastre humanitaire est, lui, chaque jour plus flagrant.

La moitié des enfants de moins de cinq ans vont souffrir de malnutrition en 2021 dans le Yémen dévasté par la guerre, et des centaines de milliers d'entre eux pourraient en mourir faute d'assistance humanitaire suffisante, ont averti vendredi 12 février des agences onusiennes. «La malnutrition aiguë menace la moitié des enfants de moins de cinq ans au Yémen en 2021», soit près de 2,3 millions d'enfants, ont prévenu l'Organisation des Nations unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO), le Fonds des Nations unies pour l'Enfance (Unicef), le Programme alimentaire mondial (PAM) et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). «Parmi eux, 400 000 devraient souffrir de malnutrition aiguë sévère et pourraient mourir s'ils ne reçoivent pas un traitement urgent», ont-elles averti dans un communiqué commun, soit une hausse de 22% par rapport à 2020.

Les organisations humanitaires ont donc besoin d'urgence de ressources et d'un accès sans entrave aux populations, avertit l’Unicef. Or depuis deux jours, les affrontements entre troupes pro-gouvernementales emmenées par l’Arabie saoudite sunnite et rebelles houthis soutenus par l’Iran chiite, ont repris avec force dans la région de Marib, l’unique ville au nord du pays à être aux mains du pouvoir. Les rebelles, eux, multiplient cette semaine les attaques contre Ryad, suscitant la condamnation, entre autres, de Washington, qui vient pourtant de confirmer le retrait de l’organisation houthi de sa liste noire des groupes terroristes. L’administration Biden précise toutefois que les chefs houthis y demeureront, à titre personnel.

La préoccupation du Pape François

Après l’angélus du 1er janvier, le Pape François avait exprimé sa préoccupation pour le sort des enfants yéménites, en proie à une guerre interne et externe, qui dure désormais depuis 2014. «J'exprime ma tristesse et ma préoccupation face à la nouvelle escalade de la violence au Yémen, qui fait de nombreuses victimes innocentes, et je prie pour que des efforts soient faits pour trouver des solutions qui permettront le retour de la paix à ces peuples tourmentés. Frères et sœurs, pensons aux enfants du Yémen... Sans éducation, sans médicaments, affamés. Prions ensemble pour le Yémen», avait exhorté le Souverain pontife argentin en ce premier jour de l’année.  

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13 février 2021, 14:10