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Depuis la ville des Mureaux, dans les Yvelines, Emmanuel Macron a présenté vendredi 2 octobre son plan d'action pour lutter contre les "séparatismes". Depuis la ville des Mureaux, dans les Yvelines, Emmanuel Macron a présenté vendredi 2 octobre son plan d'action pour lutter contre les "séparatismes". 

La France veut lutter contre le séparatisme islamiste

En France, le président Emmanuel Macron a présenté ce vendredi 2 octobre son plan pour lutter contre «le séparatisme islamiste» qui œuvrerait contre la société. Plusieurs propositions ont été présentées avec comme souci de ne pas stigmatiser les musulmans. Anouar Kbibech, ancien président du Conseil français du culte musulman revient sur ces mesures.

Entretien réalisé par Xavier Sartre - Cité du Vatican

Emmanuel Macron a choisi Les Mureaux, une ville d’Ile-de-France, symbole de ce «séparatisme islamiste». Le président français y a dénoncé dans son discours «la déscolarisation des enfants», «le développement de pratiques sportives et culturelles» communautaristes, «l’endoctrinement, la négation de nos principes comme l’égalité homme/femme».

Autant de sujets qui, au quotidien, montrent l’éloignement d’une partie de la population des valeurs de la République. Le sujet est sensible politiquement, le chef de l’État se trouvant pris entre les critiques de la droite et de l’extrême-droite qui le trouve trop laxiste sur ce sujet, et celles de la gauche qui lui reproche de courir au contraire derrière l’électorat de droite en stigmatisant les musulmans.

Parmi les annonces qui seront présentées en conseil des ministres le 9 décembre, Emmanuel Macron propose donc l’obligation pour toute association sollicitant une subvention publique de signer une charte de la laïcité, un encadrement renforcé des écoles privées confessionnelles et une limitation stricte de l’instruction scolaire à domicile.

Des mesures plus spécifiques à l’islam seront également soumises: le contrôle des financements des lieux de culte sera renforcé, en incitant les associations cultuelles musulmanes à changer de régime associatif, et à mettre fin à un «système d'opacité», encadrant davantage les financements étrangers. Emmanuel Macron a confirmé vouloir mettre fin d'ici quatre ans au système d'imams détachés, ces quelque 300 imams envoyés par la Turquie, le Maroc et l'Algérie dans les mosquées françaises, ainsi que les psalmodieurs envoyés pendant la période du ramadan.

Ces mesures ne concernent pas que les musulmans mais c’est bien l’islam radical qui est visé au premier chef. Anouar Kbibech, président du Rassemblement des musulmans de France, ancien président du Conseil français du culte musulman revient sur ces mesures et notamment celles concernant l’éducation.

Entretien avec Anouar Kbibech, président du Rassemblement des musulmans de France

 

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03 octobre 2020, 13:13