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Des manifestants d'une organisation catholique contre la peine de mort défilent à Anaheim en Californie, le 25 février 2017. Des manifestants d'une organisation catholique contre la peine de mort défilent à Anaheim en Californie, le 25 février 2017.  

La première exécution fédérale depuis 17 ans prévue aux États-Unis

Daniel Lee, 47 ans, est coupable du meurtre d’une petite fille en 1996. Condamné à mort, il devrait recevoir la sentence maximale dans la chambre de la mort de la prison de Terre-Haute dans l’Indiana (nord), ce lundi 13 juillet.

La présidente de la branche française de l’ONG, ACAT, ne mâche pas ses mots et dénonce une décision «abominable» et «monstrueuse» pour le condamné, mais également pour l’administration pénitentiaire et la famille de la victime: «Tout cela dépend d’un jeu politique absolument inhumain», estime-t-elle. 

La réaction de Bernadette Forhan, présidente de l’ACAT France

À l'approche de l'échéance, les appels se sont toutefois multipliés pour que le locataire de la Maison Blanche fasse preuve de clémence envers Daniel Lee.

«En tant que partisane du président Trump, je prie pour qu'il entende mon message: l'exécution de Danny Lee pour le meurtre de ma fille et de ma petite-fille n'est pas ce que je veux, et apportera plus de douleur à ma famille», a notamment déclaré Earlene Peterson, mère de Nancy Mueller, assassinée en 1996, dans une lettre ouverte adressée au milliardaire new-yorkais.

Vendredi 10 avril, un tribunal de première instance avait stoppé l’exécution, mais cette décision avait ensuite été cassée par la Cour d’appel. Le dernier recours appartient désormais à la Cour Suprême américaine qui pourrait statuer en urgence, et stopper l’exécution.

L'opposition des responsables religieux

Lorsque la peine de mort au niveau fédéral a été rétablie en juillet 2019, les évêques américains avaient fait part de leur ferme opposition. Le 30 juillet de la même année, Mgr Frank J. Dewane, évêque du diocèse de Venice et président du Comité sur la justice nationale et le développement humain de la Conférence des évêques des États-Unis (USCCB), rappelait alors clairement la position de l’Église concernant la peine de mort: «Comme le Catéchisme de l'Église catholique l'affirme aujourd'hui: “la peine de mort est inadmissible car elle attente à l’inviolabilité et à la dignité de la personne”», peut-on lire, en référence à la nouvelle formulation publiée le 2 août 2018.

Aujourd’hui de nombreux milieux religieux se sont opposés à cette exécution, salue Bernadette Forhan, «c’est un vrai mouvement de fond, les choses bougent».

L'analyse de Bernadette Forhan, présidente de l’ACAT France

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13 juillet 2020, 14:52