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Des manifestants hostiles au premier ministre désigné Mohamed Allawi, place Tahrir à Bagdad, le 1 er mars. Des manifestants hostiles au premier ministre désigné Mohamed Allawi, place Tahrir à Bagdad, le 1 er mars.  

Irak: le premier ministre désigné renonce à former un gouvernement

Après un nouveau report du vote de confiance par les parlentaires irakiens, Mohamed Allawi a renoncé à former le futur gouvernement du pays, le plongeant un peu plus dans l'incertitude.

C’est une course contre la montre dans laquelle s’est lancé le président irakien. Barham Saleh a quinze jours pour désigner un nouveau candidat à même de former le gouvernement , mais va le devoir faire seul, sans l’avis des principaux partis irakiens. Ces derniers n’ont pas cessé de bloquer le système politique du pays, repoussant le 1er mars, et pour la 3 ème fois l’échéance du vote de confiance du nouveau gouvernement.

Mohamed Allawi a donc jeté l’éponge. Dans une lettre au président Saleh il a dénoncé « des partis qui ne négocient que pour leurs propres intérêts sans aucun respect pour la cause nationale ». Le futur premier ministre aura la lourde tâche de restaurer la confiance dans un pays miné par la violence et par les manifestations de nombreux Irakiens qui depuis le mois d’octobre demandent un changement du système politique. Selon plusieurs sources, le président irakien aurait déjà choisi son futur chef de gouvernement : le patron  du renseignement Moustafa al-Kazimi.

Quel que soit le nom du prochain premier ministre irakien sa tâche ne sera pas simple dans un pays où les antagonismes entre les pro-iraniens et leurs ennemis n’ont jamais semblé aussi exacerbés. Signes des tensions dans le pays, 2 roquettes se sont abattues dans la nuit du er au 2 mars sur la zone verte, le quartier ultra-sécurisé au centre de Bagdad, non loin de l’ambassade des Etats-Unis. 

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02 mars 2020, 09:35