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Les ministres de l’Intérieur de l’Allemagne, de la France, de l’Italie, de Malte et de la Finlande réunis à Malte sur la question des migrants Les ministres de l’Intérieur de l’Allemagne, de la France, de l’Italie, de Malte et de la Finlande réunis à Malte sur la question des migrants  

Réunion à Malte sur les migrants : un espoir pour SOS Méditerranée

Cinq États européens tentent de trouver un mécanisme de répartition automatique des migrants qui débarquent en Europe. Pour SOS Méditerranée, la réunion de ce lundi à Malte est une lueur d’espoir.

Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican

Les ministres de l’Intérieur de l’Allemagne, de la France, de l’Italie, de Malte et de la Finlande (au titre de la présidence tournante de l’Union européenne) se penchaient, ce lundi 23 septembre, à Malte sur un dispositif de répartition automatique des migrants qui débarquent sur les côtes européennes. C’est un sujet épineux à l’origine de nombreux accrochages diplomatiques entre les Européens.

Pour le président d’honneur de SOS Méditerranée, Francis Vallat, cette réunion est même une «lueur d’espoir» après la fermeture des ports italiens décidés en 2018 par le ministre de l’Intérieur de l’époque, Matteo Salvini. Leur réouverture à la faveur d’un changement de majorité au Parlement il y a quelques jours, permet de débloquer la situation. La prise de conscience du problème par les autres États ouvre aussi la possibilité d'un traitement global de la question.

Les Européens doivent donc décider, sur la base du volontariat pour le moment, de la répartition des personnes recueillies en mer par des ONG, comme SOS Méditerranée, des navires de commerce ou des navires des différentes marines nationales. La question du port sûr le plus proche est également posée. Pour Francis Vallat, pas question de ramener les migrants et autres réfugiés en Libye. La logique veut, pour les personnes passant par la Méditerranée centrale, que les ports de Malte ou du sud de l’Italie soient privilégiés.

Viendra ensuite une autre question, cœur du sujet: quel pays doit traiter de la demande d’asile du réfugié s’il décide d’en déposer une ? Selon l’Accord de Dublin actuellement en vigueur -  et qui fait reposer tout le poids sur certains pays pour des raisons géographiques, en premier lieu l’Italie, la Grèce ou l’Espagne - c’est le pays d’arrivée qui doit s’en occuper. Avec le dispositif de répartition, qu’en sera-t-il ? La prochaine grande étape sera donc la révision de cet Accord de Dublin, ce qui devra se faire, cette fois, avec tous les États membres de l’UE.

Entretien avec Francis Vallat, président d’honneur de SOS Méditerranée

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23 septembre 2019, 18:11