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Le prince héritier d'Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane, le 14 novembre 2017. Le prince héritier d'Arabie Saoudite, Mohammed ben Salmane, le 14 novembre 2017. 

L'Arabie Saoudite se lance dans la course au nucléaire civil

L’Arabie Saoudite pourrait conclure un accord avec les États-Unis dans le domaine nucléaire civil. Mais cela provoque bien des inquiétudes aux États-Unis comme dans le reste du monde.

Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican

Dans un Moyen-Orient saturé par les armes, théâtre de plusieurs conflits et de rivalités exacerbées entre puissances, la conclusion possible d’un accord entre les États-Unis et l’Arabie saoudite dans le domaine du nucléaire civil fait des vagues.

Le royaume saoudien ne fait pas mystère de sa volonté de construire plusieurs réacteurs nucléaires pour produire de l’électricité et réduire sa dépendance envers le pétrole. Il est en pourparlers avec les États-Unis, son traditionnel allié. Aucun accord n’a été pour l’instant signé et de toute façon, l’Administration Trump, dans ce domaine, n’a pas les mains libres et doit respecter un certain nombre de règles dont le Congrès est le garant.

Nucléaire uniqument civil ?

Mais le sujet est très sensible, non seulement du côté de Téhéran, rival de Ryad, sous étroite surveillance international pour son programme nucléaire civil, mais aussi du côté de Washington. Un sénateur démocrate américain a rappelé la nécessité pour la Maison Blanche de conclure un accord de non-prolifération nucléaire, dit «123», comme ceux déjà signé entre les États-Unis et la Corée du Sud, l’Inde ou les Émirats arabes unis.

Est-on sûr, au sein de l’Administration Trump, que l’Arabie saoudite n’a pas l’intention de se servir de ce programme civil pour développer par la suite des armes nucléaires ? Le doute est permis selon Benjamin Hautecouverture, maitre de recherche à la Fondation pour la recherche stratégique à Paris.

Entretien avec Benjamin Hautecouverture

 

 

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05 mars 2018, 07:13