Recherche

Des "dreamers" tournant symboliquement le dos à Donald Trump lors de son discours sur l'état de l'Union, le 1er février 2018. Des "dreamers" tournant symboliquement le dos à Donald Trump lors de son discours sur l'état de l'Union, le 1er février 2018. 

L’épiscopat américain s’inquiète du sort des jeunes migrants

La situation de 800 000 jeunes migrants, les "dreamers", est rendue incertaine compte tenu des annonces du président Donald Trump.

Environ 800 000 jeunes risquent d’être expulsés des États-Unis le 5 mars 2018, quand arrivera à échéance la couverture légale du programme Daca, la norme qui protège les personnes entrées illégalement aux États-Unis, quand ils étaient des enfants et adolescents de moins de 16 ans. Ce programme leur garantissait la possibilité de «vivre le rêve américain», ce qui leur vaut le nom de "dreamers" (rêveurs). Ils pouvaient obtenir un permis de travail de deux ans, renouvelable, à condition de satisfaire sept conditions précises, parmi lesquelles : avoir moins de 31 ans en juin 2012, résider aux États-Unis depuis juin 2007, et avoir été scolarisé.

Le 26 janvier dernier, l’administration Trump a proposé un parcours de citoyenneté pour les “dreamers”, afin d’établir un consensus avec l’opposition démocrate, en échange d’un accord sur le financement du mur à la frontière avec le Mexique. Mais pour les évêques américains, les coupes proposées pour l’immigration familiale et l’élimination des protections pour les mineurs non-accompagnés sont encore profondément préoccupantes. Mgr Joe S. Vasquez, évêque d’Austin et président du comité pour les migrations de la conférence épiscopale américaine, a déclaré que «l’immigration familiale fait partie de notre pays et de notre Église». Pour le Pape François, «la famille est le fondement de la coexistence et un remède contre la fragmentation sociale».

Ne pas tourner le dos aux plus vulnérables

«Soutenir et protéger l’unité familiale, indépendamment de ses origines nationales, est vital pour notre foi, a expliqué Mgr Vasquez. En outre, dans la recherche d’une solution pour les dreamers, nous ne devons pas tourner le dos aux plus vulnérables. Nous ne devrions pas, par exemple, échanger le bien-être des mineurs non-accompagnés avec le bien-être des dreamers. Nous savons tous qu’ils sont des enfants de Dieu qui ont besoin de notre compassion et de notre miséricorde.» Les évêques américains demandent une solution bipartisane pour faire évoluer l’encadrement juridique de ces situations.

«Comme pasteurs et responsables de l’Église, a conclu Mgr Vasquez, dans nos paroisses nous voyons en ces jeunes beaucoup de peur et de tristesse». Les évêques américains demandent une action immédiate aux fonctionnaires de l’administration américaine pour mettre en œuvre rapidement une législation humaine, proportionnée et juste, qui garantisse une sécurité à ces jeunes immigrés.

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

01 février 2018, 17:39