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Atelier de formation de la Fédération internationale Fe y Alegrìa Atelier de formation de la Fédération internationale Fe y Alegrìa 

Fe y Alegría promeut une éducation qui défend la dignité humaine en Afrique

Un atelier de renforcement de l'identité de l'éducation populaire dans la proposition éducative de Fe y Alegría en Afrique et à Madagascar a rassemblé du 22 au 26 avril au Kenya, plus de 40 délégués de la Fédération internationale Fe y Alegría (Foi et Joie). Fe y Alegría qui œuvre depuis 2007 en Afrique défend les droits à l'éducation, en promouvant la dignité humaine à travers les valeurs civiques et chrétiennes. C’est qu’a expliqué le père Alfred Kiteso, directeur de Fe y Alegría en RD Congo.

Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican

La Fédération internationale Fe y Alegría a été fondée par le jésuite vénézuélien José María Vélaz et voulu comme «une organisation non-gouvernementale qui fonctionne dans la compagnie des Jésus, dans l'Église». C’est ce qu’a expliqué le père jésuite Alfred Kiteso en décrivant l’origine de cette Fédération. En Afrique, a-t-il poursuivi, «la toute première expérience a commencé au Tchad en 2007, et vient le tour de Madagascar d'être affilié à la Fédération Internationale en 2013». Le dernier pays à être affilié du côté africain, est la République démocratique du Congo, en 2018. Après ces trois pays dans lesquels œuvre déjà Fe y Alegría, la prochaine étape sera une installation dans trois autres pays, notamment, l’Angola, la Guinée et le Kenya.

Participants à l'atelier organisé par la fédération internationale Fe y Alegrìa.
Participants à l'atelier organisé par la fédération internationale Fe y Alegrìa.

Renforcer l’identité de l’éducation populaire

L'atelier de formation tenu à Nairobi avait pour but de renforcer l'identité de l'éducation populaire dans la proposition éducative de Fe y Alegría en Afrique et à Madagascar.  Pour le jésuite congolais, l'identité renvoie à la question de savoir «qui sommes-nous dans le contexte africain?» car, a-t-il expliqué, étant née au Venezuela, en Amérique latine, elle était fondée sur une expérience basée sur le modèle culturel latino-américain. Œuvrant maintenant depuis 17 ans en Afrique, il est nécessaire de réfléchir sur les perspectives de son adaptation dans un contexte africain.  Et par rapport à cette question, a expliqué le père Kiteso, «nous avons mené plusieurs réflexions en tant que groupe, au niveau régional, et de toutes ces réflexions, il ressort que nous sommes un mouvement dans le contexte africain qui cherche à défendre les droits à l'éducation, à une éducation de qualité, un mouvement qui cherche à promouvoir la dignité humaine à travers les valeurs civiques et les valeurs chrétiennes». Poursuivant, le directeur de Fe y Alegría RDC a assuré que Foi et Joie est «un mouvement qui cherche à contribuer au développement des communautés marginalisées, des communautés où l'on trouve des personnes défavorisées qui n'ont pas pu avoir accès pleinement à leur droit à l'éducation de qualité». Dans cette perspective, «notre proposition éducative est d’aller vers des personnes défavorisées, c'est-à-dire des personnes pauvres, leur proposer une offre éducative qui réponde à leur demande». Cette perspective, a-t-il expliqué, met «un accent particulier sur la qualité». C’est pour cela la Fédération internationale Fe y Alegría, «veut être proche des pauvres, en leur apportant une offre éducative qui mette effectivement l'accent sur la qualité».

Participants à l'atelier organisé par la fédération internationale Fe y Alegrìa.
Participants à l'atelier organisé par la fédération internationale Fe y Alegrìa.

Fe y Alegría et les défis de l’éducation

Au milieu des multiples défis à relever sur le plan éducatif en Afrique, la Fédération internationale Fe y Alergría en retient trois principaux jugés «essentiels».

Les tout premier défi, a énuméré le père Kiteso, est «l'accès à l'éducation». Et pour lui, «lorsque nous parlons de l'accès à l'éducation, il ne s'agit pas seulement de l'éducation qui consiste à amener des personnes dans des salles de classe, mais de proposer un accès beaucoup plus large à toute personne n'ayant pas bénéficié de son droit à l'éducation». Le second, a-t-il poursuivi, est celui d'une éducation qui soit utilitaire, c'est-à-dire «une éducation capable de proposer des approches permettant aux personnes qui en bénéficient de pouvoir être utiles à elles-mêmes, mais aussi de pouvoir être utiles à leur communauté d'appartenance». Et le dernier défi, c'est celui d'une approche éducative qui soit holistique, c'est-à-dire «une éducation qui ne réponde pas seulement aux besoins liés à l'éducation formelle, mais qui soit aussi présente dans les domaines de l'éducation non formelle». Car, a-t-il fait savoir, «on n'est pas seulement éduqué à l'école, on peut être éduqué en dehors de l'école, notamment au sein de la famille qui est la cellule de base de la société». Pour ce faire, Fe y Alegría veut mettre également l’accent sur une éducation intégrale qui prend sa source de «la famille et se poursuit à l'école mais aussi dans d'autres structures qui peuvent être d'ordre extrascolaire ou qui peuvent être seulement d'ordre non formel».

Suivre le père Alfred Kiteso, SJ.

Aider les États africains dans le secteur de l’éducation

Assurant que l’objectif de Fe y Alegría n’est pas de «remplacer les États africains» dans l’exercice de leur rôle, le jésuite congolais a assuré que la Fédération internationale Fe y Alegría a le simple souci «d'être partenaire de base de nos États africains, dans chaque pays où nous nous trouvons, pour que tous ensemble nous puissions proposer à nos concitoyens des offres éducatives qui soient réalistes, qui soient pratiques, qui soient holistiques, mais qui soient aussi utilitaires».

Par ailleurs, il a assuré que l’impact dans les pays où œuvre Fe y Alegría est réel dans divers contextes. Parlant du contexte particulier du Tchad et de la Guinée-Conakry, où «nous travaillons essentiellement avec des communautés musulmanes, Fe y Alegrìa  est aussi un instrument de base, un instrument capital pour les dialogues interreligieux entre les communautés chrétiennes et les communautés musulmanes».

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29 avril 2024, 15:53