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Affiche de la Conférence internationale dédiée aux théologiennes africaines, organisée du 7 au 10 mars 2024, à l’institution jésuite Hekima University College (Nairobi – Kenya). Affiche de la Conférence internationale dédiée aux théologiennes africaines, organisée du 7 au 10 mars 2024, à l’institution jésuite Hekima University College (Nairobi – Kenya). 

Synodalité: des voix de théologiennes africaines se font entendre

«Amplifier les voix des africaines dans les discours théologiques et susciter l'écoute respectueuse bien méritée des théologiennes africaines», c’est le but que s’assigne la Conférence internationale dédiée aux théologiennes africaines, qui s’ouvre le jeudi 7 mars 2024 à Nairobi, au Kenya. Ce grand évènement, organisé par l’université jésuite Hekima, réunit jusqu’au dimanche 10 mars plusieurs théologiennes du continent autour du thème de la synodalité et de la contribution théologique féminine.

Christian Kombe, SJ et Camille Mukoso, SJ – Nairobi

Dans le cadre des activités marquant ses 40 ans d’existence, Hekima University College (HUC) organise une conférence internationale dédiée aux théologiennes africaines. Ces assises coïncident également avec la célébration de la Journée internationale des Femmes ce 8 mars. Du 7 au 10 mars, des femmes investies dans la recherche théologique, venues des quatre coins du continent, se rassemblent dans les locaux de l’université jésuite basée dans la capitale kényane, autour du thème: «Les théologiennes africaines et la synodalité». Les profils diversifiés des participantes incluent des théologiennes de premier plan à l’échelle mondiale, parmi lesquelles sœur Josée Ngalula, membre de la Commission Théologique Internationale, Sœur Teresa Okure, professeure émérite pionnière en Écriture sainte et herméneutique de Genre, Lisa Sowle Cahill, professeure de théologie à l’université jésuite américaine Boston College, Shawn M. Copeland, professeure émérite au département de théologie de la même université, et Mary Getui, professeure au Département des Études Religieuses de l'Université Catholique de l'Afrique de l'Est (CUEA).


Célébrer la contribution des théologiennes africaines

L’objectif premier de cette conférence internationale est de créer une plateforme propice à l’expression des voix des Africaines dans le discours théologique et ecclésial mondial. «Alors que Hekima University College célèbre son 40e anniversaire, nous nous joignons à la communauté intellectuelle aux côtés de nos dirigeants ecclésiaux pour célébrer les femmes théologiennes qui continuent de servir l’Église et la société», assure le père Marcel Uwineza, SJ, principal de cette université jésuite. Cet évènement s’inscrit donc dans la longue tradition de l’institution fondée en 1984, qui a développé au cours de son histoire diverses initiatives inclusives visant à élargir l’accès à la formation théologique aux femmes africaines, favorisant ainsi la diversité des voix dans le discours théologique en Afrique comme dans le monde. Pour sœur Jacinta Opondo, présidente du comité d'organisation de la conférence et première femme vice-directrice chargée des affaires académiques de l’université, la conférence de quatre jours vise non seulement la reconnaissance et la valorisation des contributions des théologiennes africaines à la croissance de l’Église en Afrique et au-delà, mais également à susciter l’écoute respectueuse bien méritée de leurs voix.

L’institution jésuite Hekima University College (Nairobi – Kenya)
L’institution jésuite Hekima University College (Nairobi – Kenya)

Un témoignage synodal

«Nous espérons que cette conférence internationale sera notre témoignage synodal sur la manière dont Hekima University College rejoint l'Église universelle et le Pape François dans le synode sur la synodalité», souligne le père Uwineza. En effet, les intervenantes, lors de cette conférence, exploreront la synodalité sous diverses perspectives. Les communications de la première journée aborderont la synodalité sous les angles de la théologie systématique, du droit canonique et de l’ecclésiologie. Les intervenantes de la deuxième journée se concentreront aux perspectives biblique et pastorale. Quant aux communications de la dernière journée, elles examineront les ressources que la pratique de la synodalité offre pour la consolidation de la paix dans le continent africain et dans le monde. Au total, les trois journées comprendront 25 communications réparties en 7 sessions.

Tout en célébrant les femmes africaines qui servent l’Église et la société à travers leur travail théologique, la réflexion sur la synodalité, alors que l’Église universelle attend la prochaine session du synode, implique de considérer la capacité d’ouverture, d’accueil et d’écoute au sein de l’Église-Famille de Dieu, en se posant la question: «qui manque à notre table?» Cela constitue «une occasion en or d’apprécier le rôle des femmes dans l’Église», confie le père Uwineza.

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07 mars 2024, 09:17