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Les participants à la 45ème assemblée plénière de la Conférence nationale des Supérieurs majeurs du Cameroun, tenu à Yaoundé du 6 au 8 mars Les participants à la 45ème assemblée plénière de la Conférence nationale des Supérieurs majeurs du Cameroun, tenu à Yaoundé du 6 au 8 mars 

Cameroun: les consacrés parlent de paix et de réconciliation

La Conférence nationale des Supérieurs majeurs du Cameroun a tenu sa 45ème assemblée plénière à Yaoundé du 6 au 8 mars. Dans un contexte social marqué par les violences, les personnes consacrées ont réfléchi sur comment parvenir à un climat de paix à travers la réconciliation tout en luttant contre le tribalisme et les injustices sociales

Valérie Mendogo/Yaoundé – Marie José Muando/Cité du Vatican

Une centaine de supérieurs majeurs des instituts de vie consacrée et de sociétés de vie apostolique se sont réunis au siège de la Conférence épiscopale nationale du Cameroun à Yaoundé pour participer aux travaux de la 45ème assemblée ordinaire de la Conférence des supérieurs majeurs. La rencontre avait pour objectif de préparer et de contextualiser la thématique du jubilé approuvé par le Pape François. Le père Ferdinand Owono Ndi, président de la Conférence nationale des supérieurs majeurs du Cameroun et membre de la congrégation des Oblats de Marie Immaculée, a fait état de l’organisation, tous les 25 ans d’un jubilé ordinaire. Le thème que le Saint-Père a approuvé, «Pèlerins de l’Espérance», interpelle les membres de la vie consacrée au Cameroun qui ont adopté le même thème pour leur rencontre.

Le Cameroun a besoin de paix et de réconciliation

Le père Owono Ndi évoque le thème de la rencontre préparatoire de l’année jubilaire organisée du 1er au 4 février à Rome par le dicastère en charge de la vie consacrée: «Pèlerins de l’Espérance sur le chemin de la paix». Dans le contexte actuel, le Cameroun a besoin de réconciliation et de paix, indique le président des supérieurs majeurs. «En effet, poursuit-il, ce pays connait plusieurs foyers de tensions et de crises; de nombreuses familles sont divisées et la société est désunie.» Pour lui, ce grand besoin de réconciliation pourrait conduire à une paix durable. Il conclut sa réflexion sur cette nécessité de réfléchir, en tant que pèlerins de l’espérance, à la dimension de la paix et de la réconciliation.          

Lutter contre le tribalisme et les injustices sociales

Le Cameroun compte plus de 300 ethnies. Les batailles politiciennes, ces dernières années, ont concouru à semer des graines de divisions par les moyens du tribalisme, des injustices sociales et du repli identitaire. C’est dans ce contexte que les personnes consacrées entendent contribuer à la réconciliation et à la paix. Le père Owono Ndi invite les religieux et religieuses du Cameroun à revenir à leur identité de témoins du Christ, Lumière et Sel dans le monde. Selon lui, ils doivent refléter leurs charismes et rester fidèles aux convictions de l’Évangile. Par leur fidélité et leur témoignage, ils pourront emprunter véritablement le chemin de réconciliation et de paix en restant disponibles dans leur service, sans distinction ni division. «Je pense que c’est le chemin qui leur convient et qui est souhaité à tous», poursuit le père oblat de Marie immaculée, pour qu’ils puissent refléter de leur identité. «Ils sont des hommes et des femmes de Dieu. Qu’ils le soient véritablement par leur témoignage de vie en vue de promouvoir les valeurs du Royaume, tout en allant à contre-courant». Le père Owono Ndi exhorte également les fidèles du Christ à ne pas perdre l’espérance qui leur permettra de traverser les difficultés de ce monde, de témoigner du Christ et de dire au monde qu’il a encore des raisons de croire. En ce sens, l’Église, dans sa marche vers son jubilé, peut recueillir le désir de réconciliation et de paix venant des personnes consacrées présentes au Cameroun.

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11 mars 2024, 13:48