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2023.10.06 Vangelo della XXVII Domenica del Tempo Ordinario – A

Méditation du 27ème dimanche Ordinaire A: «la vigne du Seigneur, c’est vous et moi!»

Le père jésuite Adrien Lentiampa Shenge nous introduit à la méditation, avec les lectures du 27ème dimanche du Temps Ordinaire de l’Année liturgique A.

Lectures: Is 5, 1-7      Ps 79 (80), 9-12, 13-14, 15-16a, 19-20    Ph 4, 6-9        Mt 21, 33-43

 

«La vigne du Seigneur de l’Univers, c’est la maison d’Israël, c’est vous et moi!»

Chers Frères et Sœurs,

Les textes proposés à notre méditation en ce dimanche reviennent abondamment sur l’image de la vigne. La première lecture nous conte «le chant du bien-aimé à sa vigne», tandis que l’évangile nous offre la parabole du propriétaire du domaine viticole. Dans les deux cas, il s’agit d’abord de souligner combien le propriétaire du domaine se donne la peine de faire pousser sa vigne, et lui permettre d’atteindre sa plénitude, en portant des fruits désirés. Ceux qui ont un peu de connaissance en viticulture savent qu’il faut beaucoup de travail et beaucoup de patience pour voir la vigne porter des fruits.

Ensuite, les deux textes mettent en évidence la déception du propriétaire qui s’est tant investi pour sa vigne. Dans la lecture du livre du prophète Isaïe, le bien-aimé se désole que sa vigne n’ait pas porté de bons fruits. L’Évangile, quant à lui, montre la mauvaise foi des vignerons qui veulent s’approprier malhonnêtement le fruit de la vigne, n’en reconnaissant plus le vrai propriétaire.

La vigne du Seigneur, c’est chacun de nous, car si nous savons lire l’histoire de nos vies, chacun pourra y relever la bienveillance et la patience de Dieu à notre égard; chacun pourra y voir sa main puissante et agissante, malgré et à travers les vicissitudes de la vie. Bien plus, chacun sait le prix payé par le Christ pour nous arracher du règne du péché et faire de nous des enfants de Dieu son Père: il est mort pour chacun de nous! Comme le bien-aimé du chant du prophète Isaïe, le Seigneur peut poser à chacun cette question: «pouvais-je faire pour ma vigne (pour toi!) plus que je n’ai fait?». Que pouvait faire le Seigneur pour nous qu’il n’a pas fait, «lui qui n’a pas épargné son propre fils, mais l’a livré pour nous tous» (Rm 8, 32)?

À chacun de se poser cette question: «qu’avons-nous fait ou que faisons-nous de la grâce de Dieu?». En effet, il y a toujours risque d’oublier la source de notre existence, le donateur de tous nos bienfaits, et de nous comporter en propriétaire de nos vies et de tout ce qui nous entoure. Le danger, c’est de nous recroqueviller sur nous-mêmes, et de nous prendre pour des «petits dieux», nous suffisant à nous-mêmes. Ce serait triste de ne plus reconnaître la bonté de Dieu dans nos vies, et d’oublier de faire de nos vies une action de grâce à la gloire de Dieu.

Les fruits que le Seigneur attend de chacun de nous sont mis en évidence dans la deuxième lecture de ce dimanche. Ecoutons donc l’Apôtre Paul nous dire: «mes frères, tout ce qui est vrai et noble, tout ce qui est juste et pur, tout ce qui est digne d’être aimé et honoré, tout ce qui s’appelle vertu et qui mérite des éloges, tout cela, prenez-le en compte (…). Mettez-le en pratique» (Ph 4, 8-9). C’est à cette condition que nous ferons l’expérience de «la paix de Dieu, qui dépasse tout ce qu’on peut concevoir» (Ph 4, 7); car nos vies et nos cœurs seront ainsi en diapason avec le Christ. De la sorte, rien ne saura nous inquiéter, sachant que, par sa Croix, le Christ-Jésus nous a libérés, une fois pour toutes, de la peur de la mort et de l’esclavage du péché.

Nous qui sommes des «vignes préférées» du Seigneur, prions donc le Seigneur de donner à nos vies de produire des fruits qui donnent sens et joie à notre monde.

AMEN.

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07 octobre 2023, 12:22