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Le Pape François recevant les évêques du Bénin lors de leur visite ad limina (19 octobre 2023) Le Pape François recevant les évêques du Bénin lors de leur visite ad limina (19 octobre 2023)  (VATICAN MEDIA Divisione Foto)

Les encouragements du Pape aux évêques du Bénin lors de leur visite ad limina

Les évêques du Bénin ont effectué leur visite ad limina à Rome du 16 au 20 octobre 2023. Le Pape François les a reçus en audience jeudi 19 octobre. Dans une interview accordée à Vatican News, Mgr Roger Houngbédji, président de la conférence épiscopale, a partagé les paroles d’espérance et d’encouragement que le Pape leur a adressées.

Innocent Adovi – Cité du Vatican

«J'ai été très touché de voir comment le Pape, à chaque moment que nous parlons de nos difficultés, apportait toujours des expressions qui permettent à l'homme de relever la tête, d'avoir l'audace d'aller toujours de l'avant, sans jamais baisser les bras». C’est par ces mots que Mgr Roger Houngbédi a décrit le climat qui a régné au cours de la rencontre avec le Saint Père. François les a notamment encouragé à être toujours proches des brebis et a souligné l’importance de la formation pour une Eglise en pleine croissance comme celle du Bénin.

L’attention du Pape à chaque personne

Au nom de ses pairs, l’archevêque de Cotonou, a rapporté que le Pape les a reçus comme un bon pasteur, très attentif à tout ce qui se passe dans les églises particulières. Il a déclaré que lors de leur entretien, «on voyait comment le saint-Père restait très attentif pour essayer de comprendre un peu les enjeux des difficultés auxquelles ses interlocuteurs étaient confrontés. Et ces propos étaient toujours des paroles d'espérance, pour encourager à aller de l'avant, à ne pas s’arrêter mais à tirer des leçons pour aller de l'avant». Le Pape a aussi prodigué des conseils pour se sentir et vivre réellement comme une Eglise-famille de Dieu qui marche ensemble dans le sens de la synodalité, dans l'écoute les uns des autres, et aussi dans le souci d'une pastoral «qui tienne compte des réalités de chez nous».

La curie romaine, au service des Eglises locales

Outre cette attention du Saint-Père, Mgr Houngbédji s’est dit ému par un pape «qui veut encourager surtout les jeunes églises à prendre leurs responsabilités, à ne pas attendre que ce soit la curie romaine qui leur dicte ce qu’ils doivent faire». En tant que pasteurs, aux prises directes avec les brebis et aussi avec les difficultés du terrain, il revient en premier aux évêques de «faire des propositions concrètes qui vont dans le sens justement de l’auto-prise en charge, de cette responsabilité des jeunes». Et c'est à partir de ces efforts, que «la curie peut venir au secours avec des experts qui sont là, surtout au service des jeunes Eglises pour leur permettre d’aller de l'avant dans leurs différents efforts». Pour cela, il faut évidemment «avoir vraiment l'audace d'aller de l'avant et de proposer quelque chose qui aille dans le sens de l’évangélisation en profondeur. Et c'est à chaque évêque qu’incombe la responsabilité d'annoncer un évangile qui puisse convertir vraiment les cœurs».

Pasteurs à l'écoute des brebis, au milieu des brebis, sentant l'odeur des brebis

Pour réussir la mission, il est nécessaire de se faire proche du troupeau. Ainsi, par exemple sur la question du mariage, le Pape François a insisté sur «comment accompagner les mariés, ceux qui ont du mal à vivre le sacrement du mariage, comment être attentif à eux pour essayer d'écouter cas par cas les difficultés qui surgissent au sein de ces familles-là». Le Saint-Père les a aussi encouragés à prendre conseil auprès des autres églises, de sorte à jouer véritablement le rôle de pasteurs qui soient «à l'écoute des brebis, au milieu des brebis, sentant l'odeur des brebis et faisant des propositions qui les aident à poursuivre leur marche ensemble dans la rencontre avec le Christ». C’est une œuvre de longue haleine qui requiert une grande préparation, a-t-il fait observer.

Le défi de la formation

Mgr Houngbédji a par ailleurs affirmé, que «le Pape a souligné l'importance de la formation, parce que le Bénin constitue une église en croissance, avec beaucoup de baptisés, beaucoup de vocations dans les séminaires, comme dans les maisons religieuses, et les fidèles également, qui constituent quand même un bon noyau du peuple de Dieu». Tout cela exige une formation à la base qui prépare à «être réellement des responsables de nos églises, sans trop attendre de Rome des directives». La formation constitue un lieu privilégié d’attention pour assurer de bonnes bases à l’avenir de l’Eglise.

Le Bénin, un pays de l’Afrique avec une Eglise florissante

Pays de l’Afrique de l’Ouest, le Bénin est constitué de dix diocèses subdivisés en deux provinces ecclésiastiques. L’Eglise catholique y est actuellement florissante et recèle de nombreux trésors. Entre autres, Mgr Houngbédji a mis en exergue les efforts d'inculturation qui se font sur le terrain. Il s’est notamment référé à Mgr Adoukonou Barthélemy avec son institut Notre Dame de l’Inculturation et l'Institut des Sciences Religieuses de l'Inculturation sans oublier le mouvement «Mewi Hwendo», ou Sillon noir.

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24 octobre 2023, 16:38