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Le parlement européen vote ce mardi 12 septembre sur les nouvelles règles régissant l’utilisation des substances dites d’origine humaine. Le parlement européen vote ce mardi 12 septembre sur les nouvelles règles régissant l’utilisation des substances dites d’origine humaine.  

«Substances d’origine humaine»: les inquiétudes de la Comece

Le Parlement européen doit voter ce mardi 12 septembre les nouvelles règles régissant l’utilisation des substances dites d’origine humaine, comme le sang, les tissus et les cellules. Dans une déclaration commune, la Commission des épiscopats de l’Union européenne et le Katholisches Büro de Berlin mettent en garde contre les potentielles dérives d’une régulation jugée trop laxiste.

Vatican News 

Ce mardi 12 septembre, la Commission des épiscopats de l’Union européenne (Comece) et le Katholisches Büro de Berlin (un service de la Conférence des évêques allemands et de l'Association des diocèses d'Allemagne) ont publié une déclaration commune exprimant leurs inquiétudes face la position du Parlement européen sur la proposition de règlement sur la sécurité et la qualité des substances d’origine humaine (soHO).

Cette nouvelle législation sur le sang, les tissus et les cellules vise à faciliter la mise en commun des ressources à l’échelle européenne, pour garantir l’accès aux traitements médicaux à tous les citoyens de l’UE. Les membres du Parlement européen votent ce mardi 12 septembre les amendements au projet préparés par la commission de l’environnement, de la santé publique et de la sécurité alimentaire (ENVI).

Risque de dégradation de «la dignité et de la valeur de la vie humanie» 

Le secrétariat de la Commission des épiscopats de l’Union européenne, ainsi que le Katholisches Büro de Berlin, mettent en garde contre l’utilisation du mot «Substance of Human Origin» (Substance d’origine humaine), également appelé «SoHO», jugé trop flou.

«Le danger réside dans la possibilité qu'une telle définition dégrade la dignité et la valeur de la vie humaine, en créant une équivalence inacceptable entre les embryons et les fœtus et de simples cellules de peau ou du plasma sanguin», explique le Père Manuel Barrios Prieto, secrétaire-général de la Comece. Selon la déclaration, l’absence de différentiation écrite entre les différentes «substances d’origine humaine» risque d’influencer le «développement des droits pharmaceutiques et reproductifs» à l'avenir. 

L’article 54 du projet soulève également des questions éthiques selon les évêques européens. Son approbation «autoriserait et rendrait obligatoire les tests génétiques préliminaires sur les embryons et les fœtus, ouvrant potentiellement la voie à la sélection de la vie et soulevant des inquiétudes quant à la compatibilité avec le droit à l’autodétermination tant pour les donneurs que pour les receveurs».  

Enfin, la Comece et le Katholisches Büro de Berlin soulignent la nécessité d'une plus grande clarté dans le projet concernant les droits des États membres de l'UE à réglementer ce domaine hautement éthique. La déclaration souligne que «chaque État membre doit conserver la possibilité de refuser l'autorisation d'une préparation SoHO [ainsi que] sa reconnaissance».

S'il est approuvé par le Parlement européen, le texte fera office de position officielle de l'institution en vue des prochaines négociations avec la Commission européenne et le Conseil de l'Union européenne.

 

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12 septembre 2023, 11:43