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Ouverture de l'année pastorale dans l'archidiocèse de Douala au Cameroun Ouverture de l'année pastorale dans l'archidiocèse de Douala au Cameroun 

Cameroun: une année tournée vers la jeunesse dans l’archidiocèse de Douala

La rentrée pastorale 2023-2024 dans l’archidiocèse de Douala a été lancée samedi 2 septembre. Au cours d’une messe qu’il a célébrée en la cathédrale Saints-Pierre-et-Paul de Douala, Mgr Samuel Kleda, l’ordinaire du lieu, a annoncé la construction d’une aumônerie des jeunes dans chaque paroisse de l’archidiocèse, en vue d’un accompagnement plus adapté aux besoins de la jeunesse.

Jacques Ngol, SJ – Cité du Vatican avec Paule Valérie Mendogo - Édéa (Cameroun)

L’archevêque de Douala a instruit la construction d’une aumônerie des jeunes dans chaque paroisse de l’archidiocèse, en vue d’un accompagnement plus adapté aux besoins de la jeunesse. L’annonce a été faite au cours de la messe solennelle célébrée samedi 2 septembre 2023 en la cathédrale Saints-Pierre-et-Paul de Douala.

Accompagner une jeunesse en recherche

«Les jeunes en général sont en recherche» a affirmé Mgr Kleda dans sa déclaration, annonçant la création dans chaque paroisse d’une aumônerie des jeunes. Voila pourquoi, a-t-il assuré, «tout au long de cette année pastorale, les jeunes de l’archidiocèse de Douala seront au cœur des initiatives diocésaines». Il a invité de ce fait à se tourner vers eux, en leur accordant «une très grande attention pour qu’ils trouvent leur place dans l’Église, même là où se prennent les décisions». C’est ce qui justifie la construction des «aumôneries où on mettra tout ce qui est nécessaire pour les jeunes», a-t-il justifié.

Cette annonce a trouvé un écho favorable chez le clergé et suscité des interrogations quant au modèle de la pastorale à mettre en œuvre. Pour l’abbé Roger Lima, «les jeunes constituent la population la plus importante, mais aussi la plus abandonnée et la moins considérée dans notre pays». Dans ce sens, si l’archevêque a pris conscience de cette réalité, «c’est un signal fort adressé à l’État et à l’Église du Cameroun».

L’abbé Michaël Tchombou, de son côté, pense que «la problématique est bien plus profonde». Pour lui, «le modèle de la pastorale que l’Église a toujours eu envers la jeunesse ne répond plus exactement à leurs aspirations». Aujourd’hui, a-t-il poursuivi, «les jeunes ont d’autres préoccupations: ils doivent survivre». C’est pourquoi il a suggéré une pastorale de survie, tournée vers l’entreprenariat.  


Conduire les jeunes sur le bon chemin et élargir la pastorale

«Que les aumôneries à construire soient des lieux de rencontre, de prières et de dialogue», a instruit l’archevêque de Douala, en promettant de s’y «pencher concrètement après la visite ad limina des évêques du Cameroun à Rome du 10 au 16 septembre 2023». Mgr Samuel Kleda a par ailleurs rappelé qu’il y a encore une cinquantaine de paroisses à construire et à équiper dans l’archidiocèse de Douala, afin d’annoncer partout l’Évangile et de raccourcir les distances à parcourir par les fidèles. Pour faire face à l’abondance de la moisson, l’ordinaire du lieu a suggéré aux prêtres de se «spécialiser dans des disciplines sacrées ou profanes sans négliger leur travail pastoral».

Aider un monde dépourvu de l’amour

Pour conclure, le prélat a déploré la recrudescence des actes et des attitudes de violence qui traduisent le manque d’amour qui règne dans les cœurs. Il a fait observer que «chacun veut dominer l’autre, et c’est à tous les niveaux». C’est pourquoi il a exhorté à cultiver l’amour qui conduit selon lui à «penser à l’autre, être au service de l’autre; là où il n’y a plus de “je” mais de “nous“». Pour y parvenir, «nous devons nous dépouiller de nous-mêmes pour pouvoir manifester l’amour aux autres».

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04 septembre 2023, 10:50