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Démineurs des Forces nationales de Défense karens (photo d'illustration) Démineurs des Forces nationales de Défense karens (photo d'illustration)  (AFP or licensors)

En Birmanie, le travail silencieux de l'Église auprès des réfugiés

Dans le diocèse de Mawlamyine, au sud du pays, des centaines d'enfants sont pris en charge par les paroisses afin d’être scolarisés. La zone est en proie au combats entre l'armée birmane et les Forces de défense populaire, qui regroupent de nombreuses milices armées.

Vatican News (Avec Fides)

Le diocèse de Mawlamyine, au sud de la Birmanie accueille de nombreux déplacés internes issus des combats qui font rage entre l'armée birmane et les groupes de défense populaires (PDF). C'est le cas dans la paroisse de Sainte Marie de l'Assomption où plus de 700 enfants reçoivent quotidiennement une assistance humanitaire et une éducation. «Ce sont les enfants des familles déplacées à l'intérieur du pays, plusieurs milliers dans notre diocèse» explique à l'Agence Fides Mgr Maurice Nyunt Wai, l'évêque de Mawlamyine. Catholiques ou non, les réfugiés se sont cachés dans la forêt pour échapper aux combats. 

La subsistance quotidienne est un défi. Les services sociaux sont au point mort. Les enfants et les jeunes ne vont pas à l'école. C'est pourquoi ils viennent chercher de l'aide dans les paroisses précise l’évêque. Le diocèse de Mawlamyine compte environ 15 000 catholiques sur une population d'environ 2,7 millions d'habitants. Pour Mgr Maurice Nyunt Wai, «les prêtres, les religieux et les fidèles doivent être très patients et prudents, car les paroles prononcées lors des liturgies ou les gestes d'aide humanitaire peuvent être considérés par l'armée comme un soutien aux milices PDF». L’évêque de Mawlamyine explique que la célébration eucharistique dominicale et des sacrements peut continuer sans grande difficulté, mais plusieurs paroisses restent fermées en raison des problèmes sécuritaires. 

La prière du cardinal Bo

Près de 700 000 personnes sont déplacés internes en Birmanie depuis le début de l'année selon le groupe de recherche indépendant "Institute for Strategy and Policy - Myanmar" (ISP - Myanmar), un groupe de réflexion non gouvernemental basé en Thaïlande. Le 8 septembre, à l’occasion de la fête de la Nativité de la Vierge, le cardinal Charles Maung Bo, archevêque de Rangoun, a célébré la messe dans l’église Saint-Antoine de sa ville, rappelant les souffrances du peuple birman. 

«Nous apprenons tous les jours des mauvaises nouvelles, comme des gens qui n’ont plus de logement parce que leurs maisons ont été réduites en cendres et que leur village tout entier a été incendié», a t-il regretté, rappelant que «Marie a fait confiance en celui qui est Saint et elle a trouvé le courage et la foi de traverser les situations difficiles». L’archevêque de Rangoun a recommandé aux fidèles présente de «ne pas perdre espoir, en attendant des jours meilleurs dans le pays». Avant cette célébration du 8 septembre, plusieurs milliers de catholiques avaient également participé à la neuvaine de prière organisée dans plusieurs paroisses à travers le pays. 

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13 septembre 2023, 12:39