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Méditation de la Passion du Seigneur: «Tout est accompli».

Le père jésuite Flavien Zolabi nous introduit à la méditation du Vendredi Saint avec les lectures de la Passion du Christ.

Lectures: Is 52,13-53,12; He 4,14-16 ;5,7-9; Jn 18,1-19,42

Chers frères et sœurs, l’Office de la Passion du Seigneur comprend trois parties: la liturgie de la parole, la vénération de la croix et la communion au corps du Christ.

La lecture du récit de la passion de notre Seigneur Jésus Christ selon Saint Jean dans son entièreté constitue l’élément central de la première partie. La réalité comprise dans cette narration résume de manière radicale et concrète le récit du serviteur souffrant dont nous parle la première lecture tirée du livre du prophète Isaïe.

En effet, Jésus Christ Notre Seigneur a accepté librement de souffrir et de mourir pour le salut de toute l’humanité. Il a certainement enduré la souffrance physique: le récit de la passion nous le montre accusé et arrêté, ligoté, giflé et insulté, portant sa croix sur laquelle il est crucifié avec le côté transpercé par un coup de lance. Jésus a souffert aussi psychologiquement. De fait, il a été ballotté entre les autorités religieuses et politiques et jugé comme un hors-la-loi. Il a enduré l’inconstance de ce peuple qui, peu de jours auparavant l’acclamait: «hosanna. Beni soit celui qui vient au nom du Seigneur, le roi d’Israël», et qui criait ce jour-là: «à mort, à mort, crucifie-le».

Jésus a également éprouvé l’abandon de ses disciples. Pierre, le chef de file qu’il a établi et qui disait hier «Seigneur, avec toi je suis prêt à aller jusqu’à la mort», le même Pierre a déclaré cette nuit-là ne pas être son disciple. Pire encore, Pierre a changé d’étendard; il n’était plus avec Jésus, mais avec ses adversaires autour du feu. Notre Seigneur a enduré toutes ces souffrances sans opposer une résistance violente; il n’a pas usé de ses prérogatives divines pour se sauver. Il nous donne ainsi l’exemple de cette béatitude: «Heureux êtes-vous quand on vous insultera, vous persécutera, et qu’on dira faussement contre vous toute sorte d’infamie à cause de moi. Soyez dans la joie et l’allégresse, car votre récompense sera grande dans les cieux».

Avec les prières universelles, qui terminent la liturgie de la parole, nous penserons à tous nos frères humains créés à la ressemblance de Dieu. D’un seul cœur avec tous les catholiques dispersés à travers le monde entier, nous confesserons que Jésus Christ est vraiment mort pour tous, qu’il s’est offert à l’immolation pour toute l’humanité. Ensuite, nous allons vénérer la croix de Notre Seigneur Jésus Christ. Cette vénération n’est sans doute pas l’expression d’une perversité masquée. Nous ne souhaitons pas que le Christ continue d’être crucifié, même si en réalité, de diverses manières nous continuons de le crucifier. Mais nous voulons vénérer la croix comme symbole de l’amour invincible de Dieu et symbole de notre salut.  

Enfin, nous allons communier au corps du Christ. Prions, chers frères et sœurs, pour qu’il soit pour nous la source de la force, qui nous aide à partager dans le silence et le recueillement la souffrance et la mort de Notre Seigneur dans l’attente de sa résurrection glorieuse d’entre les morts. Amen.  

Suivre la méditation de la Passion du Seigneur avec le père Flavien Zolabi, SJ

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06 avril 2023, 10:12