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Méditation de la nuit de la Nativité: «Aujourd’hui, vous est né un Sauveur»

Le Père jésuite Flavien Zolabi nous introduit dans la méditation avec les textes de la nuit de la Nativité du Seigneur .

Lectures: Is 9,1-3,5-6; Tite 2,11-14; Lc 2,1-14

Chers frères et sœurs, nous voici à la fin de notre temps de l’Avent, temps de l’attente. Cette nuit nous célébrons la réalisation de la grande promesse de Dieu qui a nourri notre foi ces quatre dernières semaines.

Cette nuit, nous est né un enfant. Il est notre Seigneur, notre Sauveur, que Dieu nous avait annoncé par la bouche de ses prophètes, comme nous avons eu à le méditer longuement tout au long de ce temps de l’Avent. Mais le récit de cette naissance que nous raconte l’évangéliste Luc est traversé de bout en bout par le sens d’une grande pauvreté, qui contrasterait avec l’image rayonnante que l’on pourrait facilement se faire de ce Dieu-Sauveur.

En effet, la naissance de Jésus, Fils de Dieu et notre Sauveur intervient dans le contexte d’un recensement, nous dit Saint Luc. L’empereur Auguste, pour asseoir son pouvoir politique et financier, et satisfaire sa folie de grandeur et sa soif d’admiration, ordonna le recensement de toute la terre. Et, c’est pour obéir à ce commandement que Marie et Joseph ont quitté Nazareth pour se rendre à la petite ville de Bethléem où Jésus, le Sauveur du monde, le Roi de l’Univers, est né dans une pauvreté extrême. Saint Luc révèle que n’ayant pas trouvé de place pour eux dans la salle commune, «Marie mit au monde son fils premier-né, l’emmaillota et le coucha dans une mangeoire». Ce lieu qui accueille l’enfant-Dieu, peut-on dire, est sensiblement indigne de son rang. Ensuite, se trouvant loin de leur ville de Nazareth, les jeunes parents ne peuvent pas partager leur joie de la naissance de leur enfant avec leurs proches et amis, comme cela est de coutume, et comme ce fut le cas pour Jean Baptiste le précurseur. C’est plutôt un public particulier qui se réjouit de la naissance de Jésus.

A côté de lui, dans la crèche, comme nous avons l’habitude de nous le représenter, se trouvent les animaux, les occupants naturels du lieu. Ce sont eux les premiers témoins de l’heureux événement. Aussi, l’évangéliste Luc nous révèle que la première annonce de cette naissance est faite aux bergers. Nous savons bien qu’à cette époque, les bergers faisaient partie d’une des catégories sociales méprisées; ils étaient considérés comme incultes. Selon le récit de saint Luc, cette nuit de la naissance de Jésus, ces bergers étaient là au lieu de leur travail veillant et gardant leurs troupeaux. Et, c'est à eux que la bonne nouvelle de la naissance du Sauveur est annoncée en premier. Ce n'est pas aux chefs des prêtres et anciens, ni aux autorités civiles; mais à ces pauvres gens.

Enfin, la naissance de Jésus Sauveur est présentée à ces bergers comme une bonne nouvelle, une grande joie pour tout le peuple. Mais, le signe qui leur est donné pour reconnaître le Sauveur  est déconcertant. L’ange leur dit: «vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire».  C'est en fait le signe de pauvreté, d'inconfort matériel. Et, ce Sauveur venu dans le monde en toute pauvreté passera ainsi toute sa vie terrestre dans le détachement total jusqu’au sacrifice suprême de sa propre vie sur la croix. Demandons-lui de nous accorder cette grâce de la simplicité, et de nous libérer de la convoitise du pouvoir et des richesses. Amen. 

Suivre la méditation proposée par le Père Flavien Zolabi,SJ

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23 décembre 2022, 16:50