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Le Pape François avec les évêques belges Le Pape François avec les évêques belges 

Les évêques belges louent l’écoute et le soutien du Saint-Siège

Les onze évêques de Belgique ont achevé leur visite ad limina par une rencontre vendredi avec le Pape François. Il les a encouragés à faire preuve de proximité avec leurs frères, leurs fidèles et les tous les exclus. Mgr Delville, évêque de Liège, revient sur cette semaine de rencontres et d’échanges avec la Curie.

Entretien réalisé par Xavier Sartre – Cité du Vatican

Les évêques belges sont visiblement ravis de leur dernière visite ad limina au Saint-Siège et de leur rencontre avec les différents dicastères de la Curie romaine et avec le Saint-Père. Le climat était beaucoup plus détendu par rapport à leur visite de 2010, dominée par les affaires d’abus sexuels sur mineurs. Ils ont pu partager leur expérience en la matière, mais aussi celle acquise dans l’accompagnement des malades en fin de vie, dans un pays où l’euthanasie est légale depuis vingt ans. Ils ont aussi pu montrer combien la collaboration entre l’Église catholique et l’État pouvait être bénéfique à la première.

Entretien avec Mgr Delville, évêque de Liège

Mgr Jean-Pierre Delville, l’évêque de Liège, a notamment apprécié l’entretien que l’épiscopat belge a eu avec le cardinal Grech, le secrétaire général du Synode sur la consultation menée ces derniers mois en vue du synode sur la synodalité. L’occasion de se rendre compte de la synergie entre les propositions recueillies auprès du peuple de Dieu et celles du document de l’étape continentale : «plus de contacts avec les prêtres, plus du sens de l’accueil dans nos églises, plus de contacts avec les personnes périphériques» sont les points communs souligne l’évêque de Liège.

Revoir la place des femmes

Cette rencontre fut aussi l’occasion pour l’épiscopat belge de mettre en avant quelques-unes de leurs préoccupations pour «renforcer et diversifier nos institutions chrétiennes», en insistant sur «la diversité des ministères, sur la possibilité d’ordonner des hommes et des femmes au lectorat, à l’acolytat et au catéchiste, et aussi la possibilité d’ordonner des femmes diaconesses» relève Mgr Delville. Autre point : l’accompagnement des prêtres, des diacres et acteurs pastoraux via un vicariat comme dans le diocèse de Liège. «Il permet d’un point de vue psychologique et social de régler les problèmes des prêtres que ce soit au niveau de la surcharge de travail, des conflits, de la maladie, ou de la vieillesse pour que le ministère du prêtre n’écrase pas les épaules de quelqu’un  mais soit vécu dans le bien-être», précise l’évêque liégeois. Les questions délicates comme l’ordination d’hommes mariés n’ont pas été ignorées assure-t-il.

Idem pour les affaires d’abus sexuels. «Nous avons vu en Belgique que nous avons pu de facto résoudre cette question et avoir une attention nette par rapport aux victimes grâce au soutien de l’État» explique Mgr Delville qui insiste bien sur la collaboration entre l’Église et les services de l’État belge, via notamment la commission d’enquête parlementaire et ses suites, comme une convention pour les victimes qui a permis leur indemnisation.

L’Église de Belgique a donc pu apporter sa riche expérience dans plusieurs domaines qui pourront certainement être utiles à d’autres conférences épiscopales dans le cadre du synode sur la synodalité.

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27 novembre 2022, 18:00