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La présidence du Conseil de la CEF le 7 avril dernier, lors de l'assemblée plénière de printemps à Lourdes. La présidence du Conseil de la CEF le 7 avril dernier, lors de l'assemblée plénière de printemps à Lourdes. 

Une assemblée plénière des évêques français très attendue

L'assemblée d'automne à Lourdes de la conférence épiscopale se tient dans un contexte marqué par de nouveaux scandales d'abus et de secret des procédures autour du cas de l'ancien évêque de Créteil Mgr Michel Santier. Les évêques ont promis de débattre de ces défaillances.

Olivier Bonnel - Cité du Vatican

Les évêques de France se retrouvent à Lourdes pour leur traditionnelle assemblée plénière d'automne, qui se tient cette année du 3 au 8 novembre dans la cité mariale. Les évêques devraient aborder des questions aussi diverses que la fin de vie, la question de la participation des laïcs à la vie de l'Église ou les difficultés financières des diocèses, mais également la réforme des structures de la CEF pour mieux faire face aux défis de l'Église. Des structures qui datent de 2005. 

L'assemblée s'ouvre aussi dans un contexte de tensions, liées en particulier au scandale de l'Affaire Mgr Santier, l’évêque émérite de Créteil, sanctionné en 2021 pour des abus spirituels à fin sexuelles et dont les mesures disciplinaires ont été tues par la Conférence des évêques. Face à la critique de nombreux fidèles, Mgr Éric de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques, a promis une plus grande transparence dans l'annonce des procédures canoniques. Le groupe de travail sur les bonnes pratiques face à des plaintes, mis en place après l’assemblée de novembre 2021 et le rapport de la Ciase, doit émettre des recommandations.

Un silence qui passe mal

L'attente est grande pour de nombreux catholiques français, un an après la demande de pardon à genoux des évêques, suite aux nombreux scandales d'abus sexuels et à la culture du silence qui a trop marqué l'épiscopat. À quelques jours de cette assemblée d'automne, plusieurs fidèles, notamment à Paris et à Lyon, se sont réunis à l'appel du collectif "Agir pour notre Église" pour demander de véritables actions concrètes aux évêques. Derrière le mot d'ordre "Sortons Les Poubelles ", ces catholiques ont voulu rappeler que le travail de vérité sur les abus passe aussi par la transparence. «Le silence est une participation au mal» pouvait-on lire sur l'une des banderoles. 

Justice canonique, besoin de transparence, avec toujours en ligne de mire la justice: la démarche de repentance des évêques français entreprise l'an dernier ne saurait être une fin en soi et sera donc scrutée de près. La colère de nombreux fidèles, au-delà même des victimes d'abus, est une invitation faite aux prélats à aller plus loin encore. 


 

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02 novembre 2022, 15:05