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Méditation du 30ème dimanche du Temps Ordinaire C: «la prière authentique du croyant»

Le père jésuite Flavien Zolabi nous introduit à la méditation, avec les lectures du 30ème dimanche du Temps ordinaire de l’année liturgique C.

Lectures: Sir 35,12-18; 2 Tim 4,6-18; Lc 18,9-14: «la prière du pauvre»

Chers frères et sœurs, nous célébrons aujourd’hui le trentième dimanche du temps ordinaire de l’année liturgique C. La première lecture, tirée du livre de Ben Sirac le Sage (35,15-22), provient d’un petit ensemble d’enseignements sur la prière authentique du croyant. Le Sage y affirme la sollicitude de Dieu envers le pauvre, particulièrement l’opprimé, l’orphelin et la veuve; ceux-là qui n’ont d’autre recours que Dieu lui-même. Et, comme le chante aussi le psalmiste (Ps 33,7), le Sage affirme que quand le pauvre crie vers lui avec humilité et de tout son cœur, Dieu l’écoute et le sauve.

La deuxième lecture est tirée de la seconde lettre de Saint Paul apôtre à Timothée. Dans ce type de testament l’apôtre utilise une image sportive pour décrire son existence chrétienne: après avoir combattu le bon combat, il est arrivé au bout de sa course et attend de Dieu seul sa récompense. Paul ne se glorifie pas de ses propres efforts. Par contre, il reconnaît que c’est le Christ qui l’a assisté et rempli de force pour que, par lui, l’évangile soit proclamé dans toutes les nations païennes.

Comme évangile nous lisons la célèbre parabole du pharisien et du publicain que nous rapporte Saint Luc (18,9-14). Les deux hommes ont en commun la prière: l’un et l’autre vont au temple pour prier Dieu. Mais ils se distinguent par leurs attitudes et le contenu de leurs prières. Le premier homme, le pharisien, débout, trop sûr de lui-même, conscient d’être parfait et méprisant les autres, étale la liste de ses propres mérites: il respecte les interdits prescrits par la Loi, il est généreux parce qu’il jeûne deux fois la semaine et il donne la dîme de tout ce qu’il gagne. Il se présente donc devant Dieu comme un juif respectueux de la religion à qui rien ne peut être reproché; il est correct et juste. Par contre, le deuxième personnage, le publicain, est dans une attitude d’humilité et d’indignité devant Dieu. Il se tient à distance, n’ose même pas lever les yeux vers le ciel, mais se frappe la poitrine. Et sa prière contient seulement un simple vœu de sa pauvreté et de sa fragilité: «Seigneur, prends pitié de moi, pécheur».  Il n’est pas un homme qui est satisfait de lui-même ou qui s’autoglorifie. Mais plutôt l’homme de la foi qui s’abandonne à l’amour miséricordieux du Père. Et, Jésus déclare que quand ce publicain rentra chez lui, c’est lui qui était devenu juste, et non pas le pharisien. Jésus rappelle par-là que l’homme ne devient pas juste par lui-même, grâce à ses bonnes œuvres; mais que c’est Dieu qui rend juste par pur amour.

Chers frères et sœurs, saint Luc nous dit à l’introduction de cette parabole que Jésus la prononça pour certains hommes qui étaient convaincus d’être justes et qui méprisaient les autres. L’attitude du pharisien et sa prière nous font sans doute comprendre que c’est pour eux que Jésus dit cette parabole. Toutefois celle-ci ne reste pas pour nous une histoire lointaine. Elle nous invite par contre à nous interroger sur notre manière de mener notre existence chrétienne. Demandons-nous en toute simplicité à quel de ces deux personnages nous identifions-nous souvent au fond de notre cœur. Que le Seigneur lui-même nous aide à faire cette lumière sur notre propre vie.

Suivre la méditation proposée par le Père Flavien Zolabi,SJ

 

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22 octobre 2022, 09:53