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Icône de la Vierge Hodigitria offerte à Jean-Paul II lors de son voyage à Lviv en Ukraine, en 2001. Icône de la Vierge Hodigitria offerte à Jean-Paul II lors de son voyage à Lviv en Ukraine, en 2001.  

«La figure de Marie dans le monde slave» réunit des chercheurs russes et ukrainiens

Une conférence académique sur «La Mère de Dieu, dans les cultures slaves» réunit des chercheurs russes et ukrainiens à Milan, du 6 au 8 octobre. Le symposium est organisé par la Veneranda Biblioteca Ambrosiana, l’Académie ambrosienne de la cité lombarde, institution ecclésiastique regroupant la bibliothèque publique, la pinacothèque, et un centre d’études.

Delphine Allaire et l'agence Fides - Cité du Vatican

Du 6 au 8 octobre, une conférence académique de chercheurs et universitaires slaves et européens latins aura lieu à Milan en Italie, sur la figure de la Vierge Marie dans les cultures slaves. Le symposium intitulé «La Mère de Dieu dans les cultures slaves» est organisé par l’Institut de slavistique de l’Académie ambrosienne de Milan, prestigieuse institution aux 450 000 volumes, fondée par le cardinal Federico Borromeo en 1607.  

Au cours des quatre sessions de la conférence, le thème sera abordé sous différentes perspectives (liturgique, iconographique, dévotionnelle, littéraire et philosophique). De précieux éclairages seront proposés pour leur valeur scientifique, théologique et culturelle. Parmi les orateurs figurent: Aleksander Naumow (Pologne), Shumilo Svitlana (Ukraine), Maria Pliukhanova (Russie) et Maria Candida Ghidini (Italie).

Le dialogue culturel entre pays en guerre

La conférence, prévue initialement pour se dérouler avant la pandémie, revêt aujourd'hui une importance singulière dans le contexte de la guerre. «Même lorsque les conditions internationales conduiraient à sanctionner le dialogue culturel, nous devons nous rappeler que la culture, par sa nature même, tend à la rencontre entre les personnes», confie à Fides Mgr Francesco Braschi, directeur de la classe de slavistique de l'Académie ambrosienne.

 

L'Académie, qui, avec la Pinacothèque et la Bibliothèque, forme désormais la Veneranda Biblioteca Ambrosiana, a décidé de poursuivre et de maintenir les relations existantes avec les institutions culturelles des pays slaves, y compris celles d'Ukraine et de la Fédération de Russie.

Vigilance sur les instrumentalisations

Ce choix s'inscrit dans la continuité de l'histoire de la Bibliothèque ambrosienne. «C'est précisément dans ce contexte, poursuit Mgr Braschi, que notre fondateur avait souhaité que les docteurs de la Bibliothèque entretiennent une correspondance avec d'autres savants appartenant à des confessions ou à des entités étatiques en situation de conflit et, lorsque cela était possible, qu'ils leur rendent visite en personne. Ce qui était une idée précieuse de Federico Borromeo à l'époque a une valeur prophétique pour nous aujourd'hui. Bien entendu, il ne s'agit en aucun cas d'encourager une quelconque attitude belliqueuse». Cela ne signifie pas non plus qu'il ne faut pas être vigilant pour s'assurer que les activités culturelles ne comportent pas de propagande ou de mystification, admet l’évêque lombard.  

Fondée en 2008 afin de promouvoir la rencontre et le dialogue entre les différents peuples et cultures, dans la continuité du projet du cardinal Federico Borromeo, l'Académie ambrosienne est l'héritière de deux académies précédentes, déjà actives à la Bibliothèque ambrosienne (l'Académie de saint Charles Borromée et l'Académie de saint Ambroise). Elle comprend, outre celle de slavistique, sept autres classes d'études: borromaïque, ambrosienne, grecque et latine, d'italianistique, sur l'Extrême-Orient, sur le Proche-Orient et sur les littératures et cultures africaines.

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06 octobre 2022, 14:16