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Une vue de la cathédrale de La Havane, Cuba, le 19 juillet 2021. Une vue de la cathédrale de La Havane, Cuba, le 19 juillet 2021. 

Les évêques cubains s'inquiètent du référendum sur le code de la famille

Le jour où l'Église fait mémoire du doux nom de Marie, les évêques cubains ont publié un message adressé aux fidèles catholiques et à tous les citoyens, désireux de connaître leur point de vue sur le référendum relatif au nouveau code de la famille.

Cité du Vatican

Signé à La Havane le 12 septembre, mémorial liturgique du doux nom de la Sainte Vierge Marie, les évêques cubains ont publié un message concernant le référendum sur le nouveau code de la famille. Il s'adresse aux fidèles de l'Église catholique tout comme à ceux qui se sentent proches de l'Église et souhaitent connaître son opinion.

Un nouveau texte juridique soumis au vote

Le message indique que compte tenu la proximité de la fin du processus de consultation et d'approbation du nouveau Code des Familles, les évêques de Cuba se sentent «en devoir» de «réaffirmer les critères que, sur ces questions très humaines et importantes», qu’ils ont déjà exprimés à plusieurs reprises, rappellant que «d'autres églises et groupes religieux publient également des déclarations dans lesquelles ils expriment leurs idées et leurs convictions, sur les questions abordées dans le nouveau texte juridique soumis au vote». Comme l'expliquent les évêques, l'Assemblée nationale du pouvoir populaire de Cuba, en tant qu'organe législatif, a approuvé le dernier projet de Code de la famille, ce qui lui a conféré le statut de loi, et l'a publié dans le Journal officiel.

Cette nouvelle loi devra être validée par un référendum populaire, convoqué pour le dimanche 25 septembre. Si le résultat du vote est «oui», rappellent les évêques, la loi entrera en vigueur le jour suivant; mais si le «non» l'emporte, la loi n'entrera pas en vigueur et l'actuel code de la famille de 1975 restera en vigueur, Les évêques rappellent les mots de l'homme politique José Martí, considéré comme un héros national: «L'amour est l'attachement ardent et inconditionnel qu'un individu d'un sexe ressent envers un individu de l'autre sexe. La différence entre les sexes n'est pas seulement sa qualité, mais son essence caractéristique», ajoutant que que José Antonio Saco a insisté sur le fait que: «L'amour et le respect que les enfants ont pour leurs parents, leur donne un ascendant sur le cœur de leurs parents qui fait d'eux leurs meilleurs professeurs».

Contre l'idéologie du genre

«Il n'est pas bénéfique pour la famille cubaine d'introduire dans notre législation le contenu de la soi-disant, idéologie du genre, qui sous-tend de nombreuses propositions», déclarent les évêques cubains ajoutant, «qu'il n'est pas vrai qu'il soit dans l'intérêt des enfants et des adolescents d'introduire une interprétation du principe d'autonomie progressive, qui s'étende à la possibilité que les mineurs, sans l'autorisation de leurs parents, puissent assumer certains critères, notamment ceux qui impliquent des processus clinico-chirurgicaux irréversibles, qui déterminent des situations existentielles ou identitaires auxquelles ils ne sont pas préparés». 

Ils ne peuvent pas non plus être légalement adoptés par des couples de même sexe, poursuivent les prélats dans leur message, alors que l'adoption est essentiellement une manière d'accorder à l'enfant, par la loi, ce qui lui correspond par nature et ce dont il a besoin: «un père et une mère». Les évêques s’inquiètent aussi de l'application des techniques de procréation assistée aux couples de même sexe ou encore de la fécondation in vitro post mortem, par laquelle un enfant naîtrait intentionnellement sans père. 

En outre, ils rappellent qu'il est contraire à l'éthique de reconnaître comme appropriée la gestation pour autrui (GPA), par l'intérmédiaire de mères-porteuses, ce qui priverait ainsi la mère et l'enfant du lien affectif que la gestation établit naturellement. 

Déception de l'Église face à de telles propositions

«Nous sommes déçus de voir que ces propositions, ainsi que d'autres, qui ont été notoirement remises en question par une partie de la société, sont toujours intactes dans le Code qui est maintenant proposé au référendum», ajoutent les évêques cubains. 

Avant de les bénir avec affection, les évêques cubains concluent en invoquant Marie de la Charité, la Mère et Patronne de ce peuple, pour qu'elle «intercède pour chacun de ses enfants cubains afin que, éclairés par l'Esprit Saint», ils prennent «la bonne décision pour le présent et l'avenir des enfants de cette nation». 

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15 septembre 2022, 11:20