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Méditation du 21e dimanche du Temps ordinaire C: «le salut est don de Dieu»

Le père jésuite Martin Bahati nous introduit à la méditation avec les lectures du 21ème dimanche de l’année liturgique C
Les lectures:
Is 66, 18-21

Ps 116 (117), 1, 2

He 12, 5-7. 11-13

Lc 13, 22-30

Mes frères et sœurs, les lectures de ce 21e dimanche du temps ordinaire, nous invitent à méditer sur la question, combien interpellante, du nombre des sauvés: combien seront-ils des sauvés à la fin des temps ?

Sur sa route vers Jérusalem où il allait beaucoup souffrir et, à la fin, mourir, Jésus est questionné par quelqu’un dans la foule qui l’accompagnait: «Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ?». C’est une question préoccupante qui peut entrainer d’autres interrogations: Combien de gens seront sauvés ? Qu’y a-t-il après la mort ? La mort est-elle la fin de notre vie, sans rien après ? La grande majorité de personnes sera-t-elle condamnée et ira-t-elle en enfer ?

Après toutes ces interrogations, une seule reste car elle est personnelle et touche chacun particulièrement et exclusivement: moi, serai-je dans le peu de gens qui seront sauvés ?

Jésus ne répond pas directement à la question, il semble faire une diversion. Il nous invite plutôt à nous efforcer: «d’entrer par la porte étroite». Il nous met en garde en affirmant que «beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas». Pourquoi ? Parce qu’à côté de cette porte étroite, la porte de la vie, il y a une autoroute ou plutôt des chemins, bien larges, sans obstacles qui se présentent à nous et qui offrent d’autres possibilités de cheminer tranquillement, sans lâcher ou abandonner tous ceux qui nous encombrent et qui nous empêchent d’entrer par la porte étroite.

Par ailleurs, l’évangéliste Matthieu assure qu’ «il est large, le chemin qui conduit à la perdition, et ils sont nombreux ceux qui s’y engagent» (Mt 7, 13).

Les lectures d’aujourd’hui nous invitent à travailler, quotidiennement, à notre salut. Il n’y aura pas de salut parce que nous avons été tel ou tel dans la vie ou parce que nous avons fait telle ou telle action, telle ou telle chose, etc.; il n’y aura pas des privilégiés ou d’héritiers du Royaume de Dieu… mais des croyants qui n’ont pas commis d’injustices.

«Nous avons mangé et bu en ta présence et tu as enseigné sur nos places» ne suffit pas pour entrer automatiquement dans le royaume des cieux. Il ne donne pas des droits ou privilèges particuliers.

Le salut de Dieu est un don à accueillir dans l’humilité et l’action de grâce. Personne ne peut se prévaloir, à l’avance, une place dans le Royaume de Dieu par ses propres forces. «… on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le Royaume de Dieu». Tous, nous sommes invités mais il faudrait nous dépouiller de nous-mêmes pour passer par la porte étroite car nous ne pouvons pas y accéder étant pleins de nous-mêmes et chargés de nos richesses matérielles d’ici-bas et de nos péchés qui nous aveuglent.  

Que la sainte Vierge Marie intercède pour nous afin que nous puissions, jour après jour, prier et travailler sur notre salut. Que nous puissions nous désencombrer et rompre avec ce qui est inutile et non nécessaire afin de saisir ce qui est utile et nécessaire pour notre salut. Amen.

Suivre la méditation proposée par le père Martin Bahati,SJ

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20 août 2022, 09:29