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Méditation du 3e dimanche de l'Avent C: "Soyez toujours dans la joie du Seigneur"

Le père jésuite Adrien Lentiampa nous offre une méditation avec les lectures du troisième dimanche de l'Avent de l'année liturgique C.

Frères et Sœurs,

Nous célébrons aujourd’hui le dimanche dit de «Gaudete», le «dimanche de la joie». Si ce dimanche est ainsi désigné, c’est parce que la parole de Dieu qui est proposée à notre méditation aujourd’hui, nous invite à la joie. Dès le début de la première lecture, nous nous entendons dire : «Pousse des cris de joie, Fille de Sion! Éclate en ovations, Israël! Réjouis-toi, de tout ton cœur, bondis de joie!» (So. 3, 14). Il y a dans cette lecture comme une redondance de joie. Et la deuxième lecture n’est pas en reste. Saint Paul nous le redit : «soyez dans la joie!»

Toutefois, il nous faut bien comprendre une chose: la joie à laquelle nous sommes conviés, c’est la joie même du Seigneur. Saint Paul nous le dit de manière claire: «soyez toujours dans la joie du Seigneur!» (Phil. 4, 4). Car, en vérité, la joie qui doit nous habiter est celle que nous pouvons trouver en ce fils de Dieu qui a choisi de naître parmi nous. C’est la joie même de Dieu. C’est le Seigneur lui-même qui exulte en nous et pour nous.

Le dimanche de la joie que l’Église insère en ce temps de l’Avent, qui nous prépare à la Nativité, nous livre, en avance, le mystère que nous célébrerons avec l’enfant de Bethléem. Noël, c’est Dieu lui-même qui choisit de prendre la part de l’homme et de combattre en notre faveur contre les forces du mal.

C’est pourquoi les lectures d’aujourd’hui sont remplies d’appels à sortir de la crainte. «Tu n’as plus à craindre le malheur», nous dit la première lecture (So. 3, 15).  Ou encore, «Ne crains pas, Sion! Ne laisse pas tes mains défaillir» (So. 3, 16). Et, dans la deuxième lecture, Saint Paul nous exhorte: «Le Seigneur est proche: ne soyez inquiets de rien!» (Phil. 4, 5). La joie qui doit nous habiter découle donc de la confiance que nous avons dans le Seigneur qui est parmi nous. Comme un enfant qui sait que son Père est vainqueur du mal, rien ne peut atteindre la joie de la libération que le Seigneur nous apporte.

Notons que la joie, la confiance à laquelle nous invitent les lectures d’aujourd’hui n’est pas synonyme d’inaction. La joie que nous apporte la venue du Fils de Dieu parmi nous est un engagement. Car vivre de la joie du Seigneur, c’est devenir un motif de joie pour le Seigneur lui-même . La première lecture nous l’a rappelé: «Le Seigneur aura en toi sa joie et son allégresse!» (So. 3, 17). C’est justement  cela que nous rappelle l’Évangile de ce jour. On y voit les divers corps de métier de l’époque de Jean Baptiste se positionner devant son appel à la conversion et se demander: «Et nous, que devons-nous faire?».

Pour que le Seigneur nous renouvelle par son amour, il nous faut, chacun, nous positionner devant l’appel à la conversion auquel nous engage le temps de l’Avent. Quand une naissance s’annonce dans nos familles, nous nous préparons pour accueillir le nouvel enfant. En ce troisième dimanche de l’Avent, qui nous place à mi-chemin de la célébration de la Nativité, chacun de nous est invité à se demander ce qu’il doit faire concrètement pour que son cœur soit une digne demeure pour l’Enfant de Bethléem. Car, rappelons-nous, la joie qui doit dilater notre cœur se trouve dans l’allégresse de Dieu. Aussi, pour que notre joie devienne réalité, il faut que le Seigneur trouve un écho, une place dans nos vies.

Amen!

Méditation du 3e dimanche de l'Avent C avec le père Adrien Lentiampa, SJ

 

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11 décembre 2021, 15:19