Recherche

elia-e-la-vedova.jpg

Méditation 32ème dimanche ordinaire B : ‘’La générosité des pauvres’’

Voici une méditation avec les lectures du 32ème dimanche ordinaire de l’année liturgique B proposée par le Père jésuite Flavien Zolabi.

Chers frères et sœurs,

Les textes que l’Eglise nous propose en ce 32ème dimanche du temps ordinaire de l’année liturgique B nous invitent à imiter la générosité des pauvres, ceux-là qui prennent le risque de donner et de se donner sans réserve.

Dans la première lecture tirée du premier livre des Rois (1Rois 17,10-16), persécuté par Achab, le puissant roi de la Samarie, sous l’influence de sa femme païenne Jézabel, et obéissant à la parole de Dieu, le prophète Elie quitte son propre territoire pour se rendre dans la cité païenne de Sarepta. Il est envoyé vers une femme veuve à qui il demande à boire et à manger. A cette époque, à cause de la sécheresse il sévissait dans le pays une grande famine. La femme veuve n’a presque rien : juste une très petite quantité de farine et d’huile pour le dernier repas pour elle et son fils. Mais, malgré sa situation de dénuement, elle obéit à la parole du prophète et lui offrit généreusement tout ce qu’elle possédait.

Le récit de l’évangile de ce jour nous donne un autre exemple de cette générosité confiante (Mc 12,38-44). L’évangéliste Marc nous y présente d’abord Jésus dénonçant l’hypocrisie des scribes et des pharisiens qui étaient attachés à la vaine gloire de ce monde et à l’extériorité, et exploitaient les plus pauvres. Ensuite, Marc nous raconte que Jésus s’était assis au temple en face de la salle du trésor, et il observait les personnes qui déposaient leurs dons dans le panier des offrandes. Et il fut agréablement impressionné par la générosité discrète d’une pauvre veuve. En effet, contrairement à ceux qui, dans une attitude ostentatoire, donnaient de leur superflu, cette pauvre veuve a offert tout ce qui lui restait pour vivre. Elle a tout donné. Nous savons que dans la tradition biblique la veuve, comme l’orphelin et l’opprimé, est symbole du pauvre. En parlant d’une pauvre veuve, l’évangéliste veut peut-être insister sur la situation d’indigence de cette femme, et par conséquent souligner sa confiance totale à un Dieu qui pourvoit aux besoins de l’homme en toutes circonstances. La confiance en Dieu qui l’a amenée, comme la veuve de Sarepta, à se dépouiller de tout son avoir, de ce qui lui était nécessaire.

Notre Seigneur Jésus Christ a réalisé dans sa propre vie et de manière parfaite cet exemple de confiance totale en Dieu et de don généreux que les deux veuves viennent de nous montrer. C’est ce que nous révèle l’auteur sacré dans la deuxième lecture tirée de la lettre aux hébreux (Heb 9,24-28) : pour sauver l’humanité de ses péchés, Jésus n’a pas offert un quelconque don, mais il s’est librement sacrifié lui-même sur le bois de la croix.

Chers frères et sœurs, dans notre monde l’égoïsme, les calculs basés sur les intérêts personnels s’érigent facilement en principe d’actions de l’homme. Demandons à Dieu la grâce de nous laisser interpeller par les exemples du Christ et de deux veuves que nous avons rencontrées dans les lectures d’aujourd’hui, pour que nous apprenions d’eux la générosité de donner et de nous donner gratuitement pour le bien des autres.

Père Flavien Zolabi SJ - Méditation 32è dim B

Merci d'avoir lu cet article. Si vous souhaitez rester informé, inscrivez-vous à la lettre d’information en cliquant ici

06 novembre 2021, 14:37