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Le cardinal Peter Erdö au Vatican, le 15 mai 2021, pour préparer le congrès eucharistique international de Budapest.  Le cardinal Peter Erdö au Vatican, le 15 mai 2021, pour préparer le congrès eucharistique international de Budapest.  

Cardinal Erdő: faire renaître l’Eucharistie dans les sociétés sécularisées

Le Primat de Hongrie, le cardinal Peter Erdő, archevêque de Budapest, va accueillir le Souverain pontife dimanche 12 septembre sur les deux rives du Danube que borde la capitale hongroise pour la clôture du 52ème Congrès eucharistique international, sur le thème «Toutes mes sources sont en toi» (Ps 87,7).

Delphine Allaire – Cité du Vatican

Déjà terre d’accueil du congrès eucharistique international de 1938, Budapest abrite à nouveau cet événement mondial du 5 au 12 septembre. En présence de dignitaires ecclésiastiques et publics, le 52e congrès a ainsi été officiellement ouvert dans la capitale hongroise, dimanche 5 septembre, lors d’une messe présidée par le cardinal italien Angelo Bagnasco, archevêque émérite de Gênes, ancien président de la Conférence épiscopale italienne et président du Conseil des Conférences épiscopales d'Europe. 

 

Au cours de cette première célébration eucharistique au cours de laquelle 1 200 jeunes ont communié pour la première fois, le cardinal Péter Erdő, Primat de Hongrie, a prononcé un discours de bienvenue dans lequel il a évoqué l'essence de cet événement d'une semaine: «Le Christ est avec nous dans l'Eucharistie. Il n'abandonne pas l'Église, les peuples, l'humanité. Toute notre force et notre espoir émanent de lui. L'Eucharistie est la source dont se nourrit notre vie chrétienne, notre mission.»

Entretien avec le cardinal Peter Erdő, archevêque de Budapest, Primat de Hongrie

Quelle est l'importance pour l'Église hongroise d'accueillir ce congrès eucharistique international en présence du Pape?

Le congrès eucharistique mondial est un encouragement après presque deux ans d’épidémie, mais aussi après une longue période de sécularisation de la société, aussi en cours chez nous. Il représente aussi un signe de l’unité de l’Église. Les Hongrois forment un petit peuple, doté d’une langue extraordinaire. Nous avons besoin d’être acceptés, cette fois autour de l’autel. Autour de la personne de Jésus-Christ, nous nous sentons accueillis en Europe, dans l’Église. C’est extrêmement important, car notre existence s’inscrit dans l’espérance, dans la Providence Divine; elle n’est pas un jeu aveugle. Nous devons donc prendre courage avec beaucoup d’espérance. Nous espérons que le congrès eucharistique aidera en cela. 

À travers cet événement, quel est le message que peuvent apporter au monde les catholiques d'Europe centrale et orientale?

Le message le plus important de ce congrès est la centralité de Jésus. L’expérience des peuples de l’Europe centrale et orientale pendant les dizaines d’années de communisme montre que l’on peut renoncer à beaucoup de choses, l'Église aussi: pas seulement aux biens matériels, mais au prestige dans la société. La personne de Jésus-Christ nous donne la force d’établir des relations entre nous et avec les autres. Nous avons besoin maintenant au niveau mondial d’une renaissance dans l’Esprit, une renaissance du contact personnel et historiquement concret avec la personne de Jésus-Christ. L’eucharistie est la source qui donne la force de renaître.

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07 septembre 2021, 10:00