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Un bureau de vote à Lusaka, la capitale zambienne, le 12 août. Un bureau de vote à Lusaka, la capitale zambienne, le 12 août.  

Les jésuites de Zambie invitent à sauvegarder la paix

Alors que se tiennent les élections générales ce jeudi 12 août dans le pays, le Centre jésuite de réflexion théologique appelle les principaux candidats à épouser «les valeurs qui promeuvent la vie humaine et sauvegardent la paix», indépendamment des résultats des élections.

Les Zambiens sont appelés aux urnes ce jeudi 12 août. Des élections présidentielles et législatives qui se tiennent dans un contexte tendu entre le chef d'État sortant le président Edgar Lungu, arrivé au pouvoir en 2015 et son opposant historique Hakainde Hichilema. Pays enclavé, riche en cuivre, la Zambie connaît une dégradation spectaculaire de son économie. Le pays est devenu le premier du continent africain à se retrouver en défaut de paiement depuis l'apparition du coronavirus. 

L'armée a par ailleurs été déployée dans plusieurs villes du pays après des violences début août. Dans ce contexte de tension, les jésuites zambiens ont publié une note invitant chacun au sens des responsabilités. «La défense de la dignité humaine, la protection du caractère sacré de la vie et la sauvegarde de la réconciliation, de la stabilité sociopolitique et économique nationale», peut-on lire dans ce texte publié par le Centre jésuite de réflexion théologique (JCTR), basé à Lusaka.

Des efforts à préserver

Malgré les tensions, les jésuites rappellent «les énormes progrès réalisés par le pays dans la culture de la gouvernance démocratique et de la stabilité», des objectifs qui doivent maintenant être «jalousement sauvegardés». Les premières élections présidentielles tripartites en Zambie n'ont eu lieu qu'en 2016, après l'introduction du multipartisme en 1991.

Aux électeurs, les jésuites recommandent par ailleurs d'exercer leur droit de vote, d'éviter l'abstentionnisme et d'agir avec un sens des responsabilités. Un autre appel est adressé aux membres de la Commission électorale afin qu'ils travaillent «avec un haut niveau de professionnalisme et de compétence» et qu'ils veillent à ce que les consultations soient «libres, équitables, pacifiques, indépendantes, transparentes et menées de manière simple et pratique, avec des solutions rapides à tout différend». 

Le JCTR attire enfin l'attention sur la nécessité d'investir des ressources pour les plus jeunes Zambiens. «Les enfants ne votent pas et ne participent pas aux campagnes électorales, mais leurs voix et leurs intérêts doivent être considérés comme prioritaires, tout comme ceux de tous les autres électeurs, car l'investissement et le développement des capacités des enfants peuvent contribuer à améliorer la qualité et la productivité futures d'une société».

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12 août 2021, 14:51