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Méditation du 21ème du Temps Ordinaire : « plutôt mourir que d’abandonner le Seigneur ! »

Le Père Jésuite Adrien Lentiampa nous introduit à la méditation avec les lectures du 21ème dimanche ordinaire B.

Frères et Sœurs,

L’Evangile de ce dimanche, de même que la première lecture, nous invite à une vie chrétienne en phase avec notre adhésion au Seigneur. Il nous rappelle que notre choix pour le Seigneur ne doit pas être soumis aux aléas des circonstances de la vie. Nous connaissons le contexte du chapitre 6 dont est tiré l’évangile de ce jour : le discours sur le pain de vie, faisant suite à la multiplication des pains en faveur de la foule, nourrie à satiété. Dans son enseignement, Jésus invite cette foule, ainsi que ses disciples, à travailler, non pas pour la nourriture périssable, mais pour ce qui demeure : la vie éternelle. Il se présente à eux comme la vraie nourriture de la vie et les convie à s’unir à lui de manière indéfectible : « Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui ».

“Celui qui mange ma chair et boit mon sang demeure en moi, et moi, je demeure en lui”

Cette invitation semble insupportable à certains de ses disciples, car ils comprennent bien qu’une telle union signifie une radicalité de vie. Aussi, dit le texte, « beaucoup de ses disciples, entendant cela, s’en retournèrent et cessèrent de l’accompagner ». Notons bien que le texte parle, non pas de la foule anonyme, mais des disciples, c’est-à-dire de ceux qui ont choisi de suivre Jésus. L’invitation à adhérer au Seigneur par une union indéfectible et radicale leur semble dure à entendre.

Il nous arrive, en effet, d’avoir une vie chrétienne de convenance

Cet Évangile nous pose aussi, à nous aujourd’hui, la question de la sincérité de notre adhésion au Christ. Quelle parole acceptons-nous de la bouche du Seigneur : seulement celle qui nous arrange, ou aussi celle qui nous dérange et met en danger nos intérêts, penchants ou habitudes ? Il nous arrive, en effet, d’avoir une vie chrétienne de convenance : devant certaines réalités de la vie, nous sacrifions les valeurs chrétiennes pour des avantages humains. La tentation est alors grande de n’être qu’un chrétien de dimanche : le reste de la semaine, l’on mène une vie qui ne cadre pas avec l’évangile et ses valeurs. En ce sens, l’interpellation de Josué, dans la première lecture, vaut aussi pour nous : « s’il ne vous plait pas de servir le Seigneur (sans complaisance), choisissez aujourd’hui ! ». Il nous faut, en effet, choisir entre l’Évangile du Christ et les multiples divinités (argent, pouvoir, plaisir, gloire, succès et autres) que nous nous fabriquons continuellement, et devant lesquelles nous sommes soumis, prêts à nous prosterner devant elles.

S’il ne vous plait pas de servir le Seigneur (sans complaisance), choisissez aujourd’hui !

S’il en est ainsi dans notre vie chrétienne, c’est parce que, souvent, nous n’avons pas encore découvert que dans l’Évangile, dans la personne du Christ, nous avons la source d’une vie épanouie et heureuse. C’est ce que Pierre a découvert auprès du Christ : « à qui irions-nous, Seigneur, tu as les paroles de la vie éternelle ! », dit-il. Est-ce que, pour moi, le Christ et ses valeurs sont une question de vie ou de mort, au point que, comme les contemporains de Josué, je puisse dire : « Plutôt mourir que d’abandonner le Seigneur pour servir d’autres dieux » ? Eux pouvaient le dire, parce qu’ils avaient fait l’expérience de la main puissante de Dieu dans leur histoire. C’est peut-être là la cause de notre tendance à recourir à d’autres dieux dès que les vents deviennent contraires : nous n’avons pas conscience de la main puissante de Dieu à l’œuvre dans nos vies. Que le Seigneur nous donne donc de découvrir qu’en lui seul notre vie trouve sa plénitude. Amen !

Méditation du 21ème dimanche ordinaire B le Père jésuite Adrien Lentiampa

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21 août 2021, 10:29