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Méditation du 13ème Dimanche ordinaire B : « Ne crains pas, crois seulement ! »

Le Père Jésuite Adrien Lentiampa nous introduit à la méditation avec les lectures du 13ème dimache ordinaire B.

Chers Frères et Soeurs,

Aujourd’hui, comme ce fut le cas pour Jaïre, le chef de synagogue de l’Evangile de ce dimanche, le Seigneur Jésus dit à chacun de nous : « Ne crains pas, crois seulement ! ». Il nous invite à savoir nous ouvrir à lui de tout notre cœur, d’avoir une foi et une confiance totale en Lui.

En effet, l’Evangile de ce jour nous rapporte deux récits de guérison, avec des fortes similitudes : d’un côté, la femme hémorroïde, atteinte de la perte de sang depuis douze ans ; de l’autre côté, une jeune fille de douze ans à l’article de la mort. Dans les deux cas, c’est la vie qui est en jeu : la femme hémorroïde ne peut pas donner vie à cause de la perte continue de sang ; la jeune fille est au point de perdre sa propre vie, alors qu’elle vient d’atteindre l’âge où elle peut procréer. Et pour les deux cas, tout se passe par le toucher : la femme cherche à toucher Jésus ; et Jésus se saisit de la main de la fille de Jaïre.

Devant la menace contre la vie, la femme hémorroïde comme Jaïre expriment leur désir de vie. Ce désir amène l’un comme l’autre à une recherche effrénée de solution, qui ne résout pourtant pas leur problème. La femme avait dépensé tous ses biens, mais son état ne faisait que s’empirer. Jaïre a certainement essayé toutes les thérapies possibles, malgré cela, sa fille se retrouve à toute extrémité.

Dans notre désir de vie, iIl nous arrive, à nous aussi, de nous mettre à la recherche de solution à nos problèmes. Et c’est une bonne chose, car le Seigneur nous a donné l’intelligence et la force pour trouver solution à ce qui peut nous accabler. Mais, souvent, nous nous rendons bien compte que toutes ces recherches n’accomplissent pas ce désir ; car notre vie véritable trouve son accomplissement dans notre attachement au Seigneur seul qui peut faire de nous sources de vie en abondance : en effet, comme nous le rappelle la deuxième lecture de ce jour, c’est du « don généreux de notre Seigneur Jésus-Christ » que nous recevons vie.

Rappelons-nous : la rencontre avec le Seigneur se déploie pour chacun d’une manière personnelle et particulière. Comme la femme hémorroïde, apprenons à nous approcher du Seigneur, à le toucher et à nous laisser toucher par lui, en lui révélant, en toute vérité, tout notre mal, pour entendre de lui cette belle annonce : « ta fois t’a sauvée, va en paix et sois guérie de ton mal ». Imaginons que cette femme ne se soit pas révélée au Seigneur (par honte de son impureté ou par crainte de « qu’en dira-t-on »), elle n’aurait pas entendu cette parole de libération de la part du Seigneur.

De même, si Jaïre, le chef du synagogue, s’était laissé abattre par l’annonce de la mort certaine de sa fille ou par la moquerie de ceux pour qui tout était perdu pour cet enfant, il n’aurait nullement assisté à ce beau geste de Jésus qui, saisissant la main de l’enfant, l’éveille de la mort à la vie, pour lui permettre de marcher de nouveau, c’est-à-dire d’avancer dans la vie et d’être active. Comme elle, si nous savons nous confier au Seigneur, au-delà de toute adversité et moquerie, le Seigneur – lui qui ne se réjouit pas de nous voir mourir (comme nous le rappelle la première lecture) – saura nous saisir par la main pour nous donner de marcher de nouveau sur le chemin de la vie.

Ouvrons donc nos vies et nos cœurs à l’action salvifique du Seigneur ; confions-nous totalement à lui dans la foi, pour qu’il puisse nous toucher et donner à nos vies une nouvelle saveur.

AMEN

Méditation pour le 13ème Dimanche B

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26 juin 2021, 11:28