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Triduum au Saint-Sépulcre Triduum au Saint-Sépulcre 

Mgr Pizzaballa: s’inspirer des saintes femmes pour annoncer l’espérance de la Résurrection

L’annonce de la Résurrection a déjà retenti dans la Basilique du Saint Sépulcre. Dans l’homélie de la veillée pascale célébrée ce samedi matin, le patriarche latin de Jérusalem est revenu en particulier sur la figure des saintes femmes, premières annonciatrices de la résurrection de Jésus.

En raison du Statu Quo en vigueur dans le Lieu saint, la Vigile pascale est toujours célébrée le matin du Samedi Saint. La célébration a donc eu lieu ce 3 avril 2021 en présence de fidèles, contrairement à l’année dernière. Toujours aucun pèlerin en revanche, à cause des restrictions anti-Covid en vigueur, ni de fidèle de Cisjordanie ou de Gaza.

Dans son homélie, le patriarche latin, qui a présidé la messe, a proposé une réflexion sur les saintes femmes myrrhophores, qui se rendent au tombeau du Christ au matin de Pâques pour oindre son corps d’onguents et de parfums, selon les coutumes funéraires juives. «Elles ont la capacité de supporter leur douleur (…), n’hésitent pas à dépenser de l’argent, à acheter ce qui est nécessaire pour honorer Jésus, non pas un échec, mais un bien-aimé», a souligné l’archevêque. Leur amour pour Lui ne s'est pas éteint avec sa mort, leur lien avec le Maître va au-delà des rêves humains d'un nouveau royaume. Le véritable amour est gratuit, il ne dépend pas des circonstances et ne connaît pas la mort».

De ces femmes et de leur attitude -elles qui se rendent en hâte pour honorer le Christ-, nous devons apprendre «à dépenser vraiment notre vie pour l'amour du Christ, à regarder la croix comme la mesure de cet amour qui nous a rachetés et ce tombeau vide comme l'annonce de la vie éternelle pour nous tous».

La Résurrection n’est pas une théorie, elle est une expérience à vivre, a fait remarquer le patriarche latin pour qui il est plus que jamais besoin «de témoins qui montrent les signes du Ressuscité parmi nous, qui annoncent de manière crédible que le monde n'est plus au pouvoir de la mort». «Les témoins d'aujourd'hui sont ceux qui, malgré l'adversité, la douleur, la solitude, la maladie et l'injustice, passent leur vie à créer des opportunités de justice, d'amour et d'accueil. Ce sont ceux qui savent pardonner, parce qu'ils se sentent déjà pardonnés. Ce sont ceux qui, dans le silence de chaque jour, donnent leur vie pour leurs propres enfants et ceux des autres (..) et qui s'en occupent avec amour et passion, sans se soucier d'eux-mêmes». Et c’est l’Église qui est le premier témoin, car elle est «le lieu où le Ressuscité nous parle à travers les sacrements et l’annonce de la Parole» ; aussi ne doit-elle pas craindre la solitude et l’incompréhension pour manifester le Ressuscité «avec sérénité, une parole sûre et claire, un témoignage libre et passionné».

Et d’ajouter que la rencontre avec le Christ ressuscité ne s’effectue pas en restant enfermé dans nos cénacles mais en allant au sépulcre, conscient que le témoignage le plus nécessaire est celui de l’espérance. «Ne nous replions pas sur nous-mêmes et ne nous enfermons pas dans nos peurs. Ne laissons pas la mort et ses sujets nous effrayer (...) La Résurrection est l'annonce d'une nouvelle joie qui fait irruption dans le monde, qui ne peut rester enfermée dans ce Lieu, mais qui, d'ici, doit encore atteindre tout le monde», a conclu Mgr Pizzaballa.

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03 avril 2021, 13:52