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Fidèles en prière (archives 2020) Fidèles en prière (archives 2020) 

Mongolie: la fête de Pâques du petit troupeau

Dans ce pays asiatique, où vivent quelque 1 300 catholiques, les lieux de culte ont été fermés et les célébrations interdites en raison de la pandémie. «Il y a de la tristesse mais aussi beaucoup d'espérance. Les gens sont prêts à affronter les difficultés», témoigne le vicaire apostolique d'Oulan Bator - la capitale du pays - qui précise que les réseaux sociaux sont utilisés pour rester proches des fidèles. L’évangélisation de ce pays a débuté il y a seulement 29 ans, mais donne des fruits surprenants.

Federico Piana - Cité du Vatican

Bien que la pandémie ait entraîné la fermeture complète des lieux de culte et la suspension totale des célébrations, la Mongolie vit une Pâques pleine d'amour et d'espérance. Cela est clairement perceptible dans le ton de la voix de Mgr Giorgio Marengo, vicaire apostolique d'Oulan-Bator, capitale du pays d'Asie centrale, lorsqu'il explique sereinement que parmi les fidèles «il y a un peu de tristesse mais, en même temps, ils comprennent bien l'urgence qui est vécue et savent être un peuple uni et capable d'affronter les difficultés avec un esprit de cohésion».

Préparation sur les réseaux

La période de Pâques a été préparée de la meilleure façon possible en utilisant les réseaux sociaux, seul moyen de garder la communauté unie et de la maintenir en contact permanent. «Chaque jour, nous avons pensé à retransmettre également en direct la célébration eucharistique: c’était beau de voir comment les gens prient avec leur cœur, en communiant spirituellement. Et puis, lorsque c'est possible, nous rendons visite aux familles dans leur maison et nous y célébrons parfois l'Eucharistie».

Une petite Église

En Mongolie, les catholiques ne sont que 1 300, répartis sur seulement 8 paroisses, 5 dans la capitale et 3 dans le reste du pays. «Il faut savoir que cette nation est cinq fois plus grande que l'Italie mais ne compte guère plus de 3 millions d'habitants», explique Mgr Marengo. Il n'est donc pas facile pour les prêtres, les missionnaires et les chargés de mission du vicariat apostolique de s'occuper de ce petit troupeau: «nous avons opté pour la créativité en mettant en place de nouveaux systèmes pour rester proche de chacun des fidèles. Nous avons mis en place des catéchèses mieux adaptées aux situations d'urgence comme celle que nous vivons actuellement: elles sont organisées en groupes de cinq personnes, le nombre maximum autorisé même en période de restrictions, et sont basées sur des textes écrits et des vidéos qui sont envoyés aux catéchistes individuels. En bref, un mélange entre les plateformes numériques et les réunions».

Comme les premières communautés

L’évangélisation de la Mongolie a débuté il y a seulement 29 ans. «Auparavant, rappelle le vicaire apostolique, le pays vivait sous le joug d’un régime communiste très sévère qui a duré soixante-dix ans. Les premières personnes qui sont entrées en contact avec les missionnaires, arrivés ici récemment, ont littéralement fondé les premières communautés. Nous nous sentons comme dans les situations décrites dans les Actes des Apôtres, précisément parce que nous en sommes encore au début, au stade de la première annonce de l'Évangile, dans une structure sociale qui a d'autres références religieuses». 

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05 avril 2021, 16:15