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Le 16 janvier 2019, sortie d'une messe à la cathédrale de Managua pour célébrer la libération de prisonniers. Le 16 janvier 2019, sortie d'une messe à la cathédrale de Managua pour célébrer la libération de prisonniers. 

L'invitation à la réconciliation des évêques du Nicaragua

Dans son message de Carême, la conférence épiscopale nicaraguayenne invite les fidèles du pays à la prière, à la conversion et à la réconciliation dans le pays, et rappelle les aspirations de la population à une réforme électorale qui favorise la transparence.

Isabella Piro - Cité du Vatican

Vaincre tout type de conflit qui va à l'encontre de l'exercice civique et démocratique du droit de vote dont dispose chaque Nicaraguayen: tel est l'espoir des évêques du Nicaragua dans leur message de Carême. Les prélats rejoignent les aspirations de la population à une réforme électorale «nécessaire» pour assurer «un processus électoral libre et transparent» lors des consultations prévues le 7 novembre prochain. Mais cela ne peut se faire qu'en «mettant de côté toute attitude de pouvoir et d'individualisme, au nom d'un chemin de conversion pour le bien commun». L'un des autres principes rappelés par les prélats est l'appel à la conversion du cœur, défini comme «un chemin urgent pour se libérer du mal, de l'injustice, de l'iniquité, de l'égoïsme, de l'arrogance, de la destruction de la vie et de la nature, de l'opposition à la volonté de Dieu». La conversion, en effet - poursuit la note - «implique de protéger et de sauvegarder la vie et la dignité de chaque personne, de reconnaître ses propres erreurs pour se racheter et de revenir à l'amitié avec Dieu, en faisant l'expérience de la joie de son pardon».

Prière, pénitence et conversion

Un autre point essentiel du Carême, mis en évidence par la Conférence épiscopale du Nicaragua, est la prière: «Celui qui embrasse la prière est capable d'affronter n'importe quelle situation conscients de la puissance de l'amour de Dieu», écrivent les évêques. Les quarante jours qui préparent Pâques sont en effet «un temps de grâce pour prier pour une nouvelle société consacrée à la poursuite du bien commun et à la reconstruction constante de son ordre politique et social, de son tissu de relations, de son projet humain». Dans le même temps, les évêques soulignent que «la pénitence est une grâce», car elle nous permet de reconnaître «notre péché» et «notre besoin de nous convertir». «Continuons sur ce chemin de prière, de pénitence et de conversion pour le Nicaragua», lit-on ainsi dans le message, qui invite également à «la pratique des œuvres de miséricorde envers nos voisins, car il est bon de penser aux autres».

Le chrétien «ne déçoit pas et soutient toute la vie»

Ainsi, dans le contexte de la pandémie de Covid-19, qui a provoqué plus de 6 000 cas et plus de 170 décès dans le pays, l'Église catholique nationale exhorte les fidèles à vivre «l'Église domestique et la piété populaire comme une nouvelle évangélisation», notamment «par le biais des médias numériques». Cela permettra de «renouveler l'expérience de foi, en célébrant ce temps de grâce avec tous les moyens possibles et selon les orientations pastorales de chaque diocèse». La Conférence des évêques invite enfin à «l'espérance qui ne déçoit pas», l'espérance qui vient de Dieu et qui «soutient toute vie».

«Quiconque est en communion avec Jésus Christ, même au milieu de toute adversité, pourra vivre et partager l'espérance chrétienne, affirment les prélats, et pourra donner l'amour de Dieu dont découlent la justice, la liberté, la vérité et la bonté». Le message des évêques se termine en confiant le Nicaragua au Coeur Immaculé de Marie, afin qu'elle intercède pour le pays.

 

 

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17 février 2021, 12:17