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Mosaïque de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, Pietro Cavallini, 1291-1296. Mosaïque de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie, Pietro Cavallini, 1291-1296. 

Nativité de la Vierge Marie, aurore pure de la Rédemption

«Marie, la Mère qui a pris soin de Jésus, prend aussi soin de ce monde blessé, avec affection et douleur maternelles», a écrit le Pape en cette fête de la Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie pour les catholiques et orthodoxes. Retour sur les origines et les paroles des Papes sur cette solennité.

Si les évangélistes ne nous disent pas où est née Marie, le protoévangile de Jacques - intitulé à l'origine «Nativité de Marie»- rapporte qu’il existait très anciennement à Jérusalem, une maison appelée «la Maison d'Anne». Près de cette maison fut érigée une église dont la dédicace eut lieu un 8 septembre. La fête de la dédicace s'étendit alors de Jérusalem à Constantinople au Ve siècle puis en Occident, à Rome à partir du VIIe siècle. La fête de sa conception, neuf mois auparavant d'où le 8 décembre, lui fut plus tard liée. 

La Nativité de Marie, chère aux Églises orientales, est par ailleurs la première grande fête du cycle des saints de l’année liturgique. Les textes lus et les prières chantées à cette occasion éclairent au mieux le sens du culte que l’Église rend à Marie.

Marie, aurore de la Rédemption

«Cette fête, particulièrement vivante dans la piété populaire, nous conduit à admirer en Marie Enfant l'aurore très pure de la Rédemption. Nous contemplons une petite fille comme toutes les autres, et dans le même temps l'unique, celle qui est "bénie entre les femmes" (Lc 1, 42)», avait souligné le Saint Pape Jean-Paul II lors de l’audience générale du 8 septembre 2004. Le Souverain Pontife polonais dressait alors un parallèle entre le berceau de Marie Enfant et le devoir qui incombe à chaque homme de «protéger et défendre les fragiles créatures» que sont les enfants dans le monde.  

 

«La Mère du Roi des siècles»

Benoît XVI retraçait quant à lui le sens de cette fête mariale, en invoquant saint André de Crète (VIIe –VIIIesiècles), dans l’une de ses célèbres Homélies pour la Fête de la Nativité de Marie: «La célébration d’aujourd’hui honore la nativité de la Mère de Dieu. Mais la véritable signification et l’objectif de cet événement est l’incarnation du Verbe. En effet, Marie naît, est allaitée et grandit pour être la Mère du Roi des siècles, de Dieu» (Discours I : PG 97, 806-807). Le Souverain Pontife bavarois s’exprimait là devant les participants au 23ème congrès mariologique marial international, depuis la Cour du Palais apostolique de Castel Gandolfo, le 8 septembre 2012.

 «Ta naissance, Vierge Mère de Dieu, est la nouvelle aube qui a annoncé la joie au monde entier, car de toi est né le soleil de justice, le Christ, notre Dieu (cf. Antienne du Benedictus)! La fête de la naissance de Marie projette sa lumière sur nous», relevait enfin François, le 8 septembre 2017, lors de son voyage apostolique en Colombie. Aujourd’hui sur Twitter, l’évêque de Rome demande à la Vierge de «prendre soin aussi de ce monde blessé, avec affection et douleur maternelles».

 

 

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08 septembre 2020, 14:51